Andrew Joscelyne, partenaire du projet LT-Innovate et éditeur du site spécialisé LangTechNews, présente les enjeux de la traduction automatique dans le secteur de l’e-commerce.
Selon vos statistiques, seulement 11 % des boutiques en ligne européennes sont accessibles en deux langues. Quelles raisons expliquent, selon vous, la faiblesse de ce chiffre ?
La raison principale réside essentiellement dans le coût exorbitant pour n’importe quelle organisation (entreprise, gouvernement, administration, ONG, etc.) de maintenir un service de traduction en permanence capable de traduire chaque produit, chaque publicités, chaque page web, etc… Et cela dans les vingt-sept langues de l’Union européenne, en flux tendu.Il faut une solution généralisée et automatisée, ce qui n’existe pas encore.
Il faut constamment innover pour améliorer les systèmes qui pourraient aider les boutiques à faire du commerce d’une façon spontanée sans barrière linguistique. Souvent une boutique en ligne va choisir sa langue « natale » plus l’anglais comme langues de communication, ce qui exclut pas mal de clients potentiels, faute de connaissances linguistiques. Il s’agit donc d’un problème pratique qui exige une solution très high-tech fondée sur quelque chose qui approche l’intelligence artificielle, mais à un prix abordable. Nous ne sommes qu’au début de cette évolution technologique, mais trouver une bonne solution sera critique dans l’avenir.
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