Trois ans après son lancement, la plateforme Hopwork accompagne toujours plus de travailleurs freelances, qui opèrent principalement dans le digital et la communication.
Créée en 2013 par trois cofondateurs dont deux anciens freelances développeurs, Hopwork est aujourd’hui la première plateforme de freelances en France, avec 19.000 inscrits. « Nous nous adressons à des clients PME ou grands comptes qui cherchent un freeelance localement, sur le modèle d’Airbnb : vous remplissez vos critères, vous accédez aux fiches profil, et nous jouons le rôle de tiers de confiance. On assure la relation en termes de paiement, de RC professionnelle… Plus de 2000 freelances s’inscrivent chaque mois sur notre plateforme », explique son CEO et cofondateur, Vincent Huguet, qui répond aux questions de Business & Marchés.
Les freelances semblent connaître un nouvel engouement: quelles en sont les raisons?
Vincent Huguet – D’une part, les cycles d’innovation sont de plus en plus courts : les entreprises ont besoin de flexibilité. D’autre part, la technologie accompagne ce mouvement : le fait de pouvoir collaborer à distance ou dans une équipe facilite les échanges, y compris lorsqu’ils sont outsourcés. Enfin, une nouvelle génération arrivée sur le marché du travail a un nouveau rapport à la hiérarchie, et fait le choix d’être active dans sa propre flexibilité au lieu de la subir. 90% des freelances inscrits sur notre plateforme ont ainsi fait le choix d’être freelances.
Comment évolue le marché des freelances?
Le marché évolue très vite, puisqu’il a pratiquement doublé en dix ans. On estime à 700.000 le nombre de freelances en France, dont environ 500.000 sur les métiers du digital. L’âge moyen, chez nous, est de 32 ans, il tend à rajeunir. Nombreux sont les développeurs à commencer à travailler en SSII – ou en agence pour les communicants – puis qui se mettent en freelance. Nous avons un tiers de développeurs, un tiers dans le monde de l’image (graphisme, vidéo, photographie), un tiers dans la communication/marketing (SEO, analytics, community managers, rédacteurs…)
De quelle manière vos entreprises clientes articulent-elles leurs projets entre leurs équipes et les freelances auxquelles elles recourent?
Dans beaucoup de cas, en particulier sur les grands comptes, les freelances permettent de remplacer des personnes qui leur manquent dans une équipe ou d’intervenir sur des missions temporaires. Dans d’autres secteurs, les freelances interviennent sur des métiers qui ne relèvent pas du core business, par exemple le temps de créer une application mobile. Enfin, certaines entreprises recourront par exemple aux services d’un community manager pour travailler une journée par semaine.
Quels sont vos objectifs de développement?
Nous améliorons en permanence la plateforme. Sachant que nous sommes sur un modèle innovant, nous souhaitons pouvoir le répliquer dans d’autres pays européens. Avant cela, on commence à travailler avec beaucoup de grands comptes : le produit s’adapte à leurs problématiques (avec une offre de comptes corporate dotée d’un dashboard par département, par exemple).
Photo: Meeting of co-workers and planning next steps of work par Shutterstock/gpointstudio