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Grippe A: comment communiquer en interne

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L’information des salariés sur les conséquences d’une pandémie s’avère aujourd’hui essentielle. Plusieurs points sont à prendre en compte.

Une discrète circulaire, publiée début juillet par la Direction générale du travail et adressée aux préfets et directeurs départementaux, rappelle l’enjeu de l’adaptabilité rapide des entreprises à une pandémie de grippe A. « Il en va de la survie de l’économie nationale, des entreprises et de la sauvegarde de l’emploi », explique la division rattachée au ministère du Travail.

Dans ce contexte, une des questions-clés à prendre en compte par les services RH réside dans la communication, afin d’instaurer des mesures préventives et de faire connaître les mesures qui seraient éventuellement mises en oeuvre.

Les conséquences « durables » d’une pandémie, au-delà de l’impact sanitaire tant redouté, sont multiples: une désorganisation du système de soins (les hôpitaux et les services d’urgence seront en première ligne), des difficultés pouvant affecter des secteurs d’activité considérés comme vitaux et, par extension, essentiels au fonctionnement de la société, ainsi qu’un bouleversement de la vie économique. Ces enjeux constituent la base de la prévention: la mise en perspective des risques peut permettre une prise de conscience. Selon un sondage TNS Sofres rendu public fin août, 64 % des Français ne se déclarent pas inquiets concernant une possible épidémie.

La communication au sein des entreprises peut s’orienter sur deux volets principaux: la prévention, d’une part, avec la diffusion du matériel de communication officiel mis à disposition par l’Inpes, ou la réalisation de dispositifs corporate; l’information des salariés sur le plan de continuité de l’activité (les postes prioritaires, le fonctionnement des services à effectifs réduits, les modalités de circulation dans les locaux). Au Royaume-Uni, où l’épidémie est particulièrement active, plus de 70 % des entreprises ont déjà dû faire face à des arrêts de travail dus à la grippe A, avec les conséquences économiques que cela implique.

Un dispositif de prévention multimédia. Récemment mise en place par le ministère de la Santé et l’Inpes, la nouvelle campagne de prévention renforce le nombre de gestes « barrières » à appliquer pour lutter contre l’épidémie, et propose un slogan – Stop aux virus de la grippe – qui pourra faire l’objet d’une déclinaison au sein des entreprises, avec une version papier et une image à diffuser sur les réseaux électroniques. Ce matériel, siglé du logo de l’Etat, est disponible gratuitement sur le site gouvernemental dédié à la pandémie grippale.

Encadrer l’information sur la réalité de la grippe. Les spécialistes de la santé s’accordent à rassurer les patients les plus inquiets, et à rappeler l’origine et les conséquences connues du virus. Une bonne information sur la maladie permet de désamorcer les inquiétudes les plus persistantes, et de couper court aux rumeurs. Selon une étude clinique portant sur les 642 premiers cas américains de grippe A (H1N1), 40 % d’entre eux ont entre 10 et 18 ans: les personnes jeunes et à la santé fragile sont les populations les plus concernées. Toutes les tranches d’âge ont néanmoins été touchées. La fièvre, la toux et le mal de gorge sont les symptômes les plus fréquents. La prise de Tamiflu à usage préventif est déconseillée, le traitement n’étant recommandé que dans les deux premiers jours, et l’achat sur internet à proscrire.

Faire connaître le plan de continuité de l’activité. Les précédentes pandémies mondiales ont déjà été l’occasion, pour de nombreuses grandes entreprises, de préparer un plan de continuité de l’activité et de définir une liste des personnes et des services dont le remplacement et le fonctionnement s’avère prioritaire. Diffuser cet organigramme de crise peut s’avérer un moyen efficace de prouver l’implication de la firme sur ce problème, et d’informer de manière préventive les personnels concernés. Dans l’Education Nationale, les classes seraient fermées si trois cas se déclenchent en moins d’une semaine: la mise en place de tels seuils peut être envisagée, les open spaces constituant des espaces particulièrement exposés.

Les conséquences juridiques. Certains syndicats se sont déjà déclarés inquiets face aux conséquences sociales de la mise en place du télé-travail ou du fonctionnement des services à horaires étendus. Une communication adéquate sur ce thème peut, dans les cas les plus délicats, être envisagée.

Toutefois, même si ces recommandations sont en passe d’être appliquées par la plupart des firmes, nombre de PME restent encore insuffisamment préparées. Elles sont en première ligne en termes d’emploi.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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