Le groupement Génération Champagne mise sur la proximité pour faire découvrir les produits de ses producteurs.
Créé en 2013 à l’initiative de 12 vignerons, producteurs de la Montagne de Reims, de la Côte des Blancs, de la vallée de la Marne, de la vallée de l’Ardre ou de la Côte des Bar, le groupement Génération Champagne fédère des acteurs indépendants de la filière. Il organise les 20 et 21 avril prochains à Reims un salon destiné à faire découvrir les champagnes de ses adhérents, qui transmettent leurs exploitations de génération en génération.
« Pour certains, nous nous connaissons depuis près de 20 ans. Nous nous sommes rendu compte que nous avions des affinités, des points communs, et que l’on assistait à un changement de génération. Dans nos exploitations, nous en sommes parfois à la quatrième ou à la cinquième génération ! Depuis 4 à 5 ans, des regroupements ont lieu en Champagne : nous avons saisi cette opportunité pour mettre en commun nos connaissances, et faire découvrir d’autres produits », explique à Business & Marchés le coordinateur de Génération Champagne, Henri Beaufort.
Dans un marché où de grandes maisons accaparent l’attention, le groupement mise sur la connaissance produit et la proximité. « Nous sommes nos propres acteurs : le chef d’exploitation, entouré de ses enfants, pilote son entreprise. Le futur client ou opérateur peut échanger en direct avec le producteur, qui maîtrise complètement le process. Nous comptons sur cette notion pour nous distinguer, en établissant un capital confiance avec nos clients », ajoute Henri Beaufort, qui compte, avec les autres adhérents de Génération Champagne, s’adapter aux mutations du marché.
40% des ventes du groupement se font à l’exportation, avec l’objectif d’attendre 50% à 55%. « Les ventes du champagne reculent en France, et progressent sur les marchés extérieurs. Généralement, le grand export n’est pas pour nous, mais nous cherchons à développer les dégustations à l’étranger afin de faire connaître nos produits, indique-t-il. Il faut rencontrer les acheteurs, ce qui est très difficile. Pour autant, les gens qui bougent, comme nous, s’en sortent. L’avenir, c’est de se regrouper sur la partie commercial et de faire transmettre notre savoir, afin d’aller de l’avant. »