Funky Veggie a imposé ses snacks sucrés vegans dans les linéaires. L’entreprise se lance aujourd’hui dans le salé, et va viser le réseau CHR.
Depuis 2016, la start-up francilienne Funky Veggie développe une gamme d’encas végans, résolument axés sur la convivialité. Des boules sucrées de 88 à 99 calories (trois fois moins qu’une barre chocolatée) ont été rejointes, en avril, par des snacks salés. Les produits sucrés sont élaborés dans la Drôme et conditionnés dans un établissement et service d’aide par le travail. Plus de 1000 points de vente référencent l’offre conçue par Adrien Decastille, cofondateur avec Camille Azoulai, qui répond aux questions de Business & Marchés.
Comment Funky Veggie s’est développée en trois ans ?
Nous avons utilisé comme principal levier la communauté et les envies des consommateurs (et les nôtres !) pour développer notre gamme, en gardant en tête notre mission de démocratiser le manger sain et d’accompagner la transition vers une alimentation plus végétale et naturelle, meilleure pour soi et pour la planète. Ainsi, nous avons lancé la Boule et Cœur de Boule, nos snacks naturellement sucrés, et les avons imposé en grande distribution : d’abord chez Franprix, qui nous a lancé grâce à un concours de startups, puis, chez Monoprix, Auchan, Carrefour, Intermarché, Nature & Découvertes, Starbucks… Nous venons de lancer notre première gamme salée, l’Apéro boules.
De quelle manière a évolué l’intérêt des consommateurs pour le snacking vegan ?
À nos yeux, ce n’est pas tant le vegan qui tire la demande, mais plutôt l’envie de naturel et de transparence. Avant tout, nos produits n’ont « rien de bizarre à l’intérieur » : pas de sucre ajouté, pas de colorant, pas d’additif ni de conservateur, des ingrédients simples qu’on pourrait tous retrouver chez soi… Cette forte demande d’authenticité ne fait qu’augmenter, ce dont témoigne l’utilisation croissante des applications pour scanner les produits alimentaires.
Quelles sont les particularités de votre gamme ?
Par rapport aux autres produits disponibles en grande distribution, nos principales valeurs ajoutées sont que les produits sont, d’une part, transparents, avec une garantie « clean label ». Ils sont naturels, avec peu de matières grasses et pas de sucre et les listes d’ingrédients sont courtes. D’autre part, ils sont très décalés. Nous nous permettons de faire des jeux de mots osés (« Par amour des boules » est écrit sur tous les packs, par exemple), et nous jouons avec les codes des startups. Nous fédérons ainsi plus de 45k followers sur Instagram.
Quels sont vos objectifs de développement, et souhaitez-vous viser le réseau CHR ?
Notre ambition est de devenir la marque de référence pour des produits gourmands, naturels et décalés. Le but est que l’on puisse trouver nos produits dans n’importe quel rayon du supermarché à terme, et que le consommateur sache instinctivement qu’il peut ainsi se faire plaisir tout en bénéficiant d’une composition irréprochable. Cette année, nos enjeux sont d’élargir la gamme (des produits petit-déjeuner arrivent bientôt, après le snacking sucré et salé), ainsi que nos canaux de distribution : le CHR fait en effet partie de cette diversification. Nous avons également de belles collaborations prévues cette année, avec une marque et une influenceuse.