Avec son “Boisé de fût neuf”, Bourgoin Cognac continue d’explorer les subtilités du cognac, cette fois-ci en jouant sur les spécificités du vieillissement.
Non content de chercher à dépoussiérer l’image du cognac depuis la création de son entreprise fin 2015, Frédéric Bourgoin compte aussi innover. Fidèle à son réseau de bars à cocktails, il lance Boisé de fût neuf (43%), le cognac “le plus noir du marché”, paré de la couleur maximum naturelle autorisée par l’Appellation d’origine contrôlée.
“Habituellement, en faisant vieillir des cognacs, on utilise des fûts roux”, précise Frédéric Bourgoin. Cette fois-ci, le liquide est passé trois fois de suite en fûts neufs de bois de chêne à gros grain du Limousin, sur une durée totale de deux ans (par tranches de huit mois). Objectif: permettre au cognac de rechercher beaucoup de tannins – le chêne et le châtaigner sont deux essences en étant riches.
“Les tannins apportent de la couleur ; en bouche, ils vont épaissir le liquide avec un aspect un peu sirupeux, et en termes de goût, on a un côté légèrement astringent et qui va bien huiler l’intérieur de la cavité”, décrit le producteur. Résultat: un cognac qui se distingue par ses notes de cannelle, clou de girofle, noix de muscade, réglisse, tabac, café ou de cuir.
Un produit adapté aux spécificités du bar
Au-delà de l’aspect technique, Bourgoin Cognac a conçu ce nouveau produit pour les barmans, une cible que l’entreprise affectionne depuis ses débuts. “Robin Davalo, qui était barman et notre brand ambassador, me rappelait qu’il recherchait des notes de bois dans un alcool brun.” Plus suave en bouche, ce cognac a préalablement été testé par plusieurs bars à cocktails. “Le cognac est nettement plus reconnaissable dans un cocktail”, indique Frédéric Bourgoin. La forme de la bouteille est adaptée aux speedracks, accepte les becs verseurs et bénéficie d’une meilleure préhension.
Pour l’heure, l’activité a été largement ralentie par l’arrêt, confinement oblige, du circuit français des cafés-hôtels-restaurants (98% de ses débouchés). “Les produits ne bougent pas. Ma crainte réside dans le fait que de petits établissements qualitatifs ne pourraient pas surmonter le manque de trésorerie”, indique Frédéric Bourgoin. Côté cuisine, de nombreux chefs utilisent depuis deux ans son verjus, un jus de raisin acide qui enregistre la plus forte progression de la gamme.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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