Les Français se distinguent par l’absence de perception d’une éventuelle sortie de crise.
Pessimisme, quand tu nous tiens ! Les Français apparaissent comme les moins enthousiastes par rapport à l’évolution de la situation économique et de la place de leur pays sur l’échiquier mondial.
Mené en France, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Inde, en Chine ainsi qu’au Brésil, le dernier sondage réalisé par l’Ifop* pour La Croix témoigne d’un important clivage dans la perception de la crise entre les pays émergents et le duo France/Etats-Unis. 35 % des Brésiliens estiment ainsi que « la situation est difficile mais s’améliore progressivement », contre 22 % des Américains et… 8 % des Français.
L’accumulation des plans sociaux et la perspective de nouvelles mesures de rigueur jouent sur l’opinion des Français, les Etats-Unis ayant aussi été particulièrement affectés par la crise. Pour 71 % des Français, « nous sommes encore en pleine crise ». Cette proportion tombe à 45 % parmi les sondés américains, à 28 % en Inde et à 25 % en Chine. Entre janvier 2012 et janvier 2013, ces chiffres ont légèrement reflué, à l’exception notable du Brésil.
Sans surprise, les sondés résidant en Chine, au Brésil, en Inde et en Afrique du Sud sont les plus nombreux à interpréter le développement des échanges commerciaux internationaux comme une « bonne chose » pour leur pays. Les Américains (40 %) et les Français (52 %) apparaissent bien plus réservés. 75 % des Indiens pensent que leur pays est « bien placé » dans la compétition économique mondiale, contre 67 % des Chinois, 50 % des Américains, 49 % des Sud-africains et 39 % des Français.
Enfin, pour 54 % des Français, l’économie de marché et le capitalisme forment un système qui « fonctionne plutôt mal mais qu’il faut conserver car il n’y a pas d’autre alternative ». 26 % préfèreraient son abandon. Ces chiffres s’élèvent respectivement à 35 % et 9 % aux Etats-Unis.
*Enquête réalisée par l’Ifop entre le 17 et le 23 janvier par questionnaire auto-administré en ligne, auprès d’échantillons représentatifs de la population âgée de 18 ans et plus de chaque pays.
Bonne analyse mais je pense c’est cette situation économique qui sévit dans beaucoup de pays du monde même les plus puissants. Si les Français considèrent que la situation demeure toujours c’est parce que la vie est dure en Europe avec les taxes et autres, difficile de s’en sortir.
Les français sont tous simplement les plus informés et les plus réalistes.
« il y a une raison « énergétique » à ce que la croissance du PIB par personne ralentisse depuis 1960, et cette raison va continuer à s’appliquer à l’avenir. De ce fait, le plus probable est que le taux de croissance annuel moyen du PIB par tête sera nul ou négatif pour la décennie 2010-2020 en France. Tout plan économique qui nécessite, pour se réaliser, le retour à une « croissance durable », se terminera donc par une crise majeure, « non anticipée » par ceux qui regardent juste l’économie passée, mais parfaitement logique à cause du lien énergie-économie détaillé ci-dessous. En particulier, si le flux d’investissements à réaliser dans les infrastructures de la « transition énergétique » doit simplement être un corollaire d’une croissance économique retrouvée, il ne se réalisera pas. »