A l’occasion du sommet de Copenhague, Problématiques.fr propose un regard sur quatre initiatives ou débats à vocation environnementale.
Publiée fin novembre dans la revue Nature Geoscience, une étude met en exergue le nouveau record atteint par les émissions mondiales de gaz à effet de serre au cours de l’année 2008. Selon ses auteurs, seule la moitié du CO2 émanant des activités humaines est absorbée par les océans et les écosystèmes terrestres. Dans ce contexte, au-delà des mesures visant à réduire les émissions, des projets sur le captage et la séquestration des gaz à effet de serre doivent être menés.
Il n’en reste pas moins que les nombreuses initiatives actuelles – gouvernementales ou individuelles – constituent un signal fort d’une prise de conscience qui se dessine sur le globe. Cet engagement quasi-universel se heurte néanmoins à des accros entre chefs d’Etat sur la scène internationale. Le risque d’échec qui plane sur les négociations climatiques de Copenhague le prouve, avec de profondes divisions entre les pays émergents et industrialisés.
L’objectif reste toujours fixé, à l’heure actuelle, à un recul des émissions de gaz à effet de serre de 20% en 2020 par rapport à leur niveau de 1990. Un tour d’horizon de quelques idées – plus ou moins concrètes ou réalistes – permet de prendre le pouls d’une société déjà engagée en faveur de l’environnement, avec les moyens de chaque acteur.
Une taxe au kilomètre. Le gouvernement néerlandais propose de taxer les automobilistes en fonction de la distance parcourue, à travers une imposition pratiquée à hauteur de 3 centimes le kilomètre. Le barême serait modulé en fonction de l’horaire et des caractéristiques techniques du véhicule, et adapté par le biais d’un GPS embarqué. « Des études montrent que le nombre de kilomètres parcourus en voiture seront réduits d’environ 15 % et les embouteillages de moitié, explique le ministère des Transports batave. Le prix au kilomètre aura également un effet favorable sur l’environnement puisque l’émission de CO2 et de particules fines sera réduite de plus de 10 %. »
Des arbres artificiels. Reconnus pour leurs nombreuses propriétés, les arbres seront peut-être prochainement « conçus » par l’Homme. C’est du moins un projet dévoilé par l’Insitut britannique de mécanique avancée, qui prévoit de développer des machines disposées telles que des arbres et ayant pour fonction de capter le dioxyde de carbone et de le retraiter. 90.000 tonnes de CO2 seraient éliminés chaque année. Les premiers exemplaires pourraient être disposés le long d’importants axes routiers pour maximiser leur impact.
Contrôler la progression démographique. En expliquant que « les gaz à effet de serre ne s’accumuleraient pas de manière si dangereuse si le nombre des habitants de la planète n’augmentait pas si rapidement », le Fonds des Nations unies pour la population jette un pavé dans la mare. L’étude d’une relation aussi polémique – une première pour une telle institution – a notamment pour objectif de sensibiliser aux enjeux de l’éducation des femmes. Face au réchauffement climatique, favoriser le droit à la santé et l’autonomie, notamment en matière de décisions, s’avère primordial selon l’organisation.
Vers des exploitations agricoles plus vertes. Responsable de 19% des émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture apparaît comme un des plus mauvais élèves en matière environnementale. Un dispositif permettant de dresser un diagnostic est en cours d’expérimentation au sein de 3.000 exploitations. Planète, le nouvel outil, a pour ambition de dresser in fine une liste de solutions possibles pour améliorer l’efficacité énergétique.