Les flottes automobiles constituent un centre de coûts à ne pas négliger, rappelle le directeur général de GAC Technology, Matthieu Echalier.
Les flottes automobiles constituent un centre récurrent de coûts pour les entreprises. A l’ère de la data et de l’essor de nouveaux modes de mobilité, Matthieu Echalier, directeur général de GAC Technology, fait le point, pour Business & Marchés, sur les enjeux des flottes automobiles. Son entreprise commercialise des solutions dématérialisées de gestion de flottes.
Comment les entreprises peuvent-elles réduire les coûts de leur flotte automobile?
Les entreprises peuvent réduire les coûts de leur flotte automobile de deux façons ou en jouant avec deux leviers. Le levier « achat » (sur 100 euros économisés, l’achat représente 25 euros): le gestionnaire se doit de mettre en concurrence ses différents fournisseurs pour obtenir les meilleurs conditions et les meilleurs prix. Par exemple, pour le financement de son parc, le gestionnaire devra faire un choix (s’il choisit la solution de location longue durée) entre différents loueurs proposant le meilleur couple durée/distance et bien évidemment le loyer le plus intéressant en fonction de ce couple. Le financement est un exemple, on peut citer aussi l’entretien, le vitrage, les contrats d’assurance…
Elles peuvent aussi activer le levier « collaborateur » (sur 100 euros économisés, les collaborateurs représentent 75 euros): on touche ici au comportement des collaborateurs et de l’influence de comportement sur le budget parc. Un collaborateur ayant un comportement irréprochable coutera moins cher à l’entreprise qu’un collaborateur a problème. Pourquoi ? Le comportement des collaborateurs influe sur le taux de sinistralité (nombre de procès-verbaux, accidents…), sur la consommation de carburant, sur les frais de maintenance du véhicule, sur les frais de restitution d’un véhicule en location… Tout ça a bien évidemment un coût.
Quels sont les principaux postes de dépenses?
Les principaux postes de dépense sont le financement des véhicules (achat, location longue durée ou location avec option d’achat), le carburant, la maintenance, la fiscalité, les contraventions, l’assurance et les péages. Le gestionnaire de parc peut tout à les quantifier. Pour cela, il doit disposer d’une solution de gestion de parc automobile qui intègre l’ensemble des données de ces différents postes de coûts. Il a ainsi une vision globale avec les répartitions par catégorie de dépense. Il peut aussi utiliser un tableur Excel, mais au-delà de 100 véhicules, cela devient compliqué.
Quels sont les arguments pour internaliser ou externaliser la gestion d’une flotte?
L’externalisation de la flotte est souvent choisie par les entreprises n’ayant pas les compétences en interne pour gérer la flotte. Elles font ainsi le choix de l’externalisation et acceptent que le sujet soit géré et maitrisé par une société extérieure. A l’inverse, l’internalisation permet la maitrise totale de la gestion de parc et nécessite des compétences en interne pour une bonne gestion. Aujourd’hui, ce choix semble privilégié par les entreprises de moyenne et grande taille. D’un point de vue financier, il paraît plus intéressant d’allouer des ressources internes pour la gestion du parc. Pour une performance accrue, ces entreprises peuvent s’équiper d’une solution de gestion de parc performante pour observer un bon retour sur investissement (de 5 à 15% de réduction de coûts selon la problématique du parc).
Comment les PME peuvent-elles procéder?
Les PME peuvent, d’une part, faire un état des lieux du parc automobile et fixer des objectifs clairs. Cette démarche peut, s’il n’y a pas de spécialiste en interne, avec la collaboration d’un consultant parc auto. D’autre part, elles doivent définir leur car policy : quel véhicule pour quel type de collaborateur ? Quel kilométrage ? Quel impact environnemental ? Enfin, elles peuvent mettre en place un logiciel de gestion de parc automobile pour travailler efficacement sur les leviers décris précédemment.
Photo : Cars par Shutterstock/Mashurov