Deux dossiers cristallisent l’attention en matière d’économie. Focus sur des thématiques majeures de l’élection présidentielle américaine.
Le chômage, indicateur phare de la crise
Le scrutin présidentiel de ce mardi est fortement marqué par les enjeux économiques, le taux de chômage constituant notamment une donnée-clef dans la décision des électeurs : situé à 7,8% en janvier 2009, lors de l’investiture de Barack Obama, il s’est élevé en octobre à 7,9% au terme d’une lente décrue entamée, non sans encombres, en 2010.
Pendant quarante-trois mois au-delà de la barre des 8% – une situation inédite depuis la Seconde guerre mondiale – le taux de chômage constitue un marqueur fort de la crise, Barack Obama promettant, dans le cadre de cette élection, de s’appliquer à créer des emplois dans l’industrie manufacturière et le secteur du gaz naturel. Mitt Romney vise pour sa part la création de 12 millions d’emplois en quatre ans et souhaite mener une politique active de dérèglementation.
Déficit : l’état d’urgence
Les différentes mesures proposées pour réduire le nombre de chômeurs ne constituent qu’un élément des joutes économiques entre les deux candidats. Le gouverneur de la Banque du Japon Masaaki Shirakawa a exhorté les Etats-Unis à résoudre leur problème de déficit budgétaire : « si les Etats-Unis ne règlent pas ce problème de mur budgétaire, l’économie américaine mais aussi l’économie mondiale et l’économie japonaise seront affectées », a-t-il indiqué.
Ce « mur budgétaire » n’est pas le seul fait de l’administration Obama : sous la présidence de Bill Clinton, les Etats-Unis ont multiplié les excédents budgétaires avant de prendre la voie d’allègements d’impôts et de conflits armés sous la houlette de George W. Bush (378 milliards de dollars de déficit en 2006).
Se réduisant progressivement, le déficit a repris sa course infernale suite au début de la crise économique et financière, ainsi qu’aux aides massives consenties par Barack Obama et le Congrès (1 400 milliards de déficit en 2009). Estimé à 1.100 milliards pour l’année 2012, il pourrait entraîner des coupes automatiques dans les dépenses publiques au début de l’année prochaine.
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