En attendant la réouverture, des cocktails à emporter préparés à la commande sont proposés aux clients des bars parisiens Bisou et Divine. Nicolas Munoz et ses équipes aspirent à un retour à une vie plus normale.
“J’espère que l’on va pouvoir retrouver une vie normale, retrouver l’insouciance qui caractérisait nos bars. Rouvrir avec un protocole sanitaire sera un premier pas”, estime Nicolas Munoz. A 32 ans, ce propriétaire de deux bars à cocktails parisiens, Bisou et Divine, respectivement dans le 3ème et le 10ème arrondissement, s’efforce de maintenir à flot ses établissements. Il propose actuellement des cocktails embouteillés réalisés à la demande (10 euros), commandés par mail ou sur les réseaux sociaux.
“Par rapport aux besoins que nous avons et par rapport à nos charges fixes, nous avons fait le choix de ne pas rester ouverts et de ne fonctionner qu’à la commande. Notre cœur de métier est le cocktail, qui s’est un peu moins démocratisé que la bière. Nous vendons une expérience, du service… On a la chance d’avoir des aides et le chômage partiel, mais nous avons hâte de refaire la fête !”, s’exclame-t-il.
“Devoir dire non à nos clients était frustrant”
Que ce soit chez Bisou, ouvert en mai 2017 boulevard du Temple, ou chez Divine, inauguré en mai 2019 rue d’Hauteville, l’accent est mis sur l’accueil des clients. Au comptoir de Bisou (quatre personnes), un bar à cocktails sans carte, il convient de s’entretenir avec les barmans pour trouver le drink adéquat, avec des produits de saison. Un bon moyen, aussi, de tirer parti de l’exiguïté du local intérieur. Chez Divine (six personnes), deux grandes salles sont attenantes à l’espace du comptoir. Un bec à bière pression est installé et des brunchs sont organisés.
Entre les deux confinements, Bisou a bénéficié de sa belle terrasse. “Dès le premier jour, cela a bien fonctionné”. Chez Divine, où il n’y a pas de place pour installer une terrasse, l’été a été plus calme avant de retrouver une fréquentation très satisfaisante en septembre. “Les gens sont revenus, et nous avons bien travaillé malgré le protocole sanitaire. Le fait d’avoir travaillé correctement a juste permis de se remettre à flot par rapport au premier confinement, avant de revenir à zéro”, commente Nicolas Munoz.
Malgré les restrictions concernant les groupes, “la plupart des clients avaient compris le protocole sanitaire, poursuit le manager. C’était frustrant pour les clients et pour nous, mais nous étions dans la même situation. Ce qui est délicat, c’était la gestion des flux. Notre rôle n’est pas de faire la police. C’était frustrant pour nous de devoir dire non”. En attendant de pouvoir retrouver jiggers et shakers, les collaborateurs des deux bars prennent régulièrement de leurs nouvelles et se forment.
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