ÉconomiePolitique éco

Les élus locaux doivent être visionnaires, gestionnaires et stratèges

2 min de lecture

EY a identifié trois qualités nécessaires aux élus locaux pour aborder leur mandat : être visionnaire, gestionnaire et stratège.

Etre à la fois visionnaire, gestionnaire et stratège : telles sont les qualités requises pour un élu local qui aborde un nouveau mandat, estime le cabinet d’audit et de conseil EY (ex-Ernst & Young), qui propose une feuille de route pour les six ans à venir. Les propositions formulées s’inscrivent dans l’évolution de la forme des collectivités et des mandats, les communes et les intercommunalités formant un couple au « destin lié », d’après Nathalie Van Vliet Nivelon, associée responsable du secteur public local.

Qu’il contribue à la vie de sa commune et/ou de son intercommunalité, l’élu local doit, selon EY, « être un vecteur de lien social ». Avec ses qualités de visionnaire, le représentant doit imaginer la ville de demain en développant l’économie, l’emploi et le territoire. Le début de mandat doit être l’occasion de s’approprier les enjeux du territoire administré, en priorisant les actions en faveur du développement économique local, en soutenant les projets d’aménagement ainsi qu’en organisant une intervention concertée entre tous les acteurs. La prise en compte de l’intérêt des nouvelles technologies dans la ville et du développement durable doit constituer une priorité.

Gestionnaire, l’élu local doit contribuer à la mise en place d’une administration « agile et performante ». Les centres de coûts peuvent être rationalisés – un objectif qui se rapproche du caractère stratégique de la fonction – et la prospective peut s’imposer comme une règle de gestion, en anticipant continuellement les défis auxquels devra faire face la collectivité territoriale concernée. L’optimisation des processus représente, pour EY, une nécessité, la redéfinition des pratiques pouvant permettre de tendre vers davantage d’efficacité. La gestion des ressources humaines y joue un rôle précieux.

Stratège, l’élu local doit gérer la mise en œuvre des politiques publiques à son échelon et définir un cadre financier et fiscal. Le développement des services publics doit s’effectuer dans un contexte de baisse des dotations de l’Etat et d’incertitudes sur la base imposable, d’après le cabinet. 90 % des responsables locaux pensent ainsi que les tensions financières sont amenées à s’accroître au cours des prochaines années. Les opportunités de regroupement peuvent être saisies, conformément à l’obligation faite aux intercommunalités d’adopter d’ici mars 2015 un schéma de mutualisation de leurs services.

Face aux évolutions des cadres règlementaires et financiers, les élus abordent donc leur mandat dans un environnement mouvant et incertain.

2896 articles

A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
Articles
A lire également
Actualité socialeÉconomieSociété

“Caen n'était pas suffisamment perçue comme un bassin économique idéal pour s'installer”

Caen et son agglomération comptent capitaliser sur les envies d’ailleurs post-confinements. Mise en avant des atouts économiques, culturels et écologiques de l’aire urbaine sont de mise.
ÉconomieSociété

Marketing territorial : cet été, le Lot s'affiche pour gagner en notoriété

Pour la première fois, le département du Lot déploie une grande campagne d’affichage à destination des urbains (5 faces dans les couloirs…
ÉconomieServices

L'agglomération de Grand Cognac réaffirme sa vocation touristique

Célèbre par l’intermédiaire de son spiritueux, le territoire de Cognac aspire à devenir une destination touristique à part entière, avec de nouveaux équipements.

Recevez nos prochains articles par e-mail

Abonnez-vous à notre newsletter

Laisser un commentaire