EY a identifié trois qualités nécessaires aux élus locaux pour aborder leur mandat : être visionnaire, gestionnaire et stratège.
Etre à la fois visionnaire, gestionnaire et stratège : telles sont les qualités requises pour un élu local qui aborde un nouveau mandat, estime le cabinet d’audit et de conseil EY (ex-Ernst & Young), qui propose une feuille de route pour les six ans à venir. Les propositions formulées s’inscrivent dans l’évolution de la forme des collectivités et des mandats, les communes et les intercommunalités formant un couple au « destin lié », d’après Nathalie Van Vliet Nivelon, associée responsable du secteur public local.
Qu’il contribue à la vie de sa commune et/ou de son intercommunalité, l’élu local doit, selon EY, « être un vecteur de lien social ». Avec ses qualités de visionnaire, le représentant doit imaginer la ville de demain en développant l’économie, l’emploi et le territoire. Le début de mandat doit être l’occasion de s’approprier les enjeux du territoire administré, en priorisant les actions en faveur du développement économique local, en soutenant les projets d’aménagement ainsi qu’en organisant une intervention concertée entre tous les acteurs. La prise en compte de l’intérêt des nouvelles technologies dans la ville et du développement durable doit constituer une priorité.
Gestionnaire, l’élu local doit contribuer à la mise en place d’une administration « agile et performante ». Les centres de coûts peuvent être rationalisés – un objectif qui se rapproche du caractère stratégique de la fonction – et la prospective peut s’imposer comme une règle de gestion, en anticipant continuellement les défis auxquels devra faire face la collectivité territoriale concernée. L’optimisation des processus représente, pour EY, une nécessité, la redéfinition des pratiques pouvant permettre de tendre vers davantage d’efficacité. La gestion des ressources humaines y joue un rôle précieux.
Stratège, l’élu local doit gérer la mise en œuvre des politiques publiques à son échelon et définir un cadre financier et fiscal. Le développement des services publics doit s’effectuer dans un contexte de baisse des dotations de l’Etat et d’incertitudes sur la base imposable, d’après le cabinet. 90 % des responsables locaux pensent ainsi que les tensions financières sont amenées à s’accroître au cours des prochaines années. Les opportunités de regroupement peuvent être saisies, conformément à l’obligation faite aux intercommunalités d’adopter d’ici mars 2015 un schéma de mutualisation de leurs services.
Face aux évolutions des cadres règlementaires et financiers, les élus abordent donc leur mandat dans un environnement mouvant et incertain.