Le 20 janvier prochain, Donald Trump prendra ses fonctions de président des Etats-Unis. L’élection du candidat républicain, raillé de toutes parts durant une campagne virulente, ne laisse pas indifférents les acteurs économiques. «Cette élection n’est pas le succès d’une personne mais la fin de règne d’un régime économique», a pour sa part indiqué Didier Saint-Georges, directeur chez Carmignac Gestion, sur BFM Business. La reconduction potentielle à la frontière de 11 millions d’immigrés, la hausse des droits de douane et les incertitudes liées au budget attisent les tensions.
«Les investisseurs tendent à sous-estimer les risques à l’approche de l’événement, puis à en exagérer les conséquences une fois qu’il se produit», commente Nuno Teixeira, directeur des gestions institutionnelles et réseaux chez Natixis Asset Management. Ce mercredi 9 novembre, l’or était orienté à la hausse, et le pétrole et les métaux à la baisse. L’euro était quant à lui en hausse par rapport au dollar.
Dans le programme de Donald Trump, «les points positifs potentiels comprennent la réforme fiscale, la réglementation et les investissements d’infrastructure. Nous avons longtemps plaidé en faveur de la réforme fiscale et nous croyons en la nécessité d’une refonte du code des impôts pour les sociétés et les particuliers», observent Hersh Cohen et Scott Glasser, directeurs chez Legg Mason Global Asset Management. Néanmoins, leurs principales préoccupations «découlent de commentaires sur le commerce et l’impact potentiel de modification des traités et accords existants. Nous considérons les restrictions potentielles sur le commerce et toute tentative d’isoler ou de protéger les Etats-Unis du commerce extérieur comme très négatives.»