Jean-Charles Labbat, directeur général de la filiale française de Radware, leader mondial de l’accélération applicative, présente 3 astuces pour optimiser le temps de chargement des sites d’e-commerce, un enjeu de compétitivité majeur.
« La raison pour laquelle les e-commerçants doivent optimiser le temps de chargement de leurs pages web est simple : les internautes sont tout simplement impatients ! On estime à 3 secondes le temps d’attente acceptable du point de vue de l’internaute pour qu’il puisse interagir avec la page qu’il vient d’ouvrir. Il semblerait d’ailleurs que le secteur en ait conscience, puisque le temps d’interaction moyen dans le commerce électronique s’est élevé en 2015 à 3,1 secondes, en nette progression par rapport à notre précédente étude. Malgré cette amélioration, les trois-quarts des pages testées conservent des temps de réponse trop longs. Quelques aménagements simples peuvent grandement améliorer la performance d’un site.
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Différer, compresser et reformater les images
Le différemment des images est un ensemble de bonnes pratiques qui consistent à décaler dans le temps le chargement des images non critiques jusqu’à ce qu’elles soient nécessaires ou jusqu’à ce que la page soit suffisamment chargée pour permettre une interaction avec l’utilisateur. Dans de nombreux cas, cela peut améliorer drastiquement les temps de rendu. La compression est une technique qui permet de réduire la taille d’une image sans en dégrader la qualité. Elle permet de réduire les temps de chargement des images mais aussi la quantité d’image mise en cache par le navigateur et donc les requêtes sur le serveur. Enfin, le choix du format des images est critique dans la performance d’une page web. Dans l’idéal, son choix doit prendre en compte le type d’image, le navigateur et le matériel qui sera utilisé.
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Minimiser les redirections
Google est assez explicite sur le sujet dans ses pages dédiées aux développeurs: « les redirections déclenchent des cycles supplémentaires de requêtes/réponses http et donc des délais dans le rendu de la page. Dans le meilleur des cas, chaque redirection va ajouter un seul aller-retour supplémentaire mais cela peut-être plusieurs. » En clair, il vaut mieux limiter au strict minimum les redirections, d’autant plus que leur abus est susceptible de faire chuter votre site dans le ranking des moteurs de recherche.
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Eviter les plugins au profit du HTML
Les plugins les plus connus et sans doute les plus rependus sont Flash, Silverlight ou encore Java. Ils permettent au navigateur de traiter des contenus particuliers. Cependant, la qualité de leur intégration dans les navigateurs varie énormément et ils sont souvent une source de problèmes pour les utilisateurs allant de l’instabilité chronique aux failles de sécurité, en passant par une augmentation des temps de chargement notables. Avec les évolutions les plus récentes du standard HTML, il est possible d’afficher de manière native des contenus qui reposaient avant sur l’utilisation de ces plugins.
S’ils ne peuvent pas influer sur l’environnement technologique de l’utilisateur final, les sites e-commerce ont en revanche le contrôle sur leurs pages web. Les sites les plus performants: sont constitués de pages plus légères, comprennent la criticité des techniques utilisées en terme de rendu et savent quelles sont les ressources qu’il faut prioriser et celles qu’il faut mettre en attente lors du chargement d’une page. La bonne nouvelle est qu’il existe des solutions automatisées qui permettent d’améliorer les performances de chaque que site. Chez Radware, ces solutions permettent notamment de créer automatiquement du code HTML optimisé pour chaque type de navigateur, quel que soit la plateforme fixe ou mobile. »