A l’occasion de l’avant-première d’Avengers Campus, focus sur les attractions, spectacles et restaurants du nouveau land iconique de Disneyland Paris, dédié à la franchise Marvel.
Qu’est-ce qui définit un Avenger ? Pour Black Panther, l’honneur ; pour Captain Marvel, la bravoure ; pour Iron Man, l’ingéniosité ; pour Captain America, la loyauté ; et pour Hulk, la puissance. Autant de personnages et de valeurs qui font le sel de l’Avengers Campus, le nouveau land de Disneyland Paris, qui ouvrira au public le 20 juillet.
L’aboutissement de cinq ans de travail, dont trois de fermeture totale, et le premier signe concret de la transformation du parc Walt Disney Studios. Après cette zone, composée de deux attractions, trois restaurants et d’une photo-location, à l’emplacement de l’ancien Backlot ; deux lands respectivement dédiés à la Reine des Neiges (en chantier) et à Star Wars (prévu avant la crise sanitaire, sans date et dont la thématique pourrait in fine évoluer) doivent voir le jour. Avec un leitmotiv affirmé, l’immersion. « Nous transformons les visiteurs en recrues. C’est une aspiration, et une inspiration pour « jouer » les héros », indique Beth Clapperton, creative director pour Walt Disney Imagineering (WDI) Paris, la filiale du groupe chargée de concevoir les espaces du resort de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne).
Une attraction high-tech
Dans un univers résolument urbain, l’attraction Spider-Man W.E.B. Adventure (pour Worldwide Engineering Brigade) constitue la principale nouveauté. La Worldwide Engineering Brigade est mise à contribution : il s’agit de venir en aide à Spider-Man à travers quatre tableaux (« Affrontez le spider-bot géant », « Sauvez Spider-Man » et « Détruisez le spider-bot géant »). Sur le principe, les visiteurs rompus à Disneyland Paris retrouveront l’esprit de l’attraction Buzz Lightyear, où il convient de réaliser le meilleur score en tirant sur des cibles grâce à des pistolets lasers.
Dans Spider-Man W.E.B. Adventure, on franchit un palier dans la technologie : plus besoin d’instrument, seule l’action des mains suffit pour tendre des toiles sur de grands écrans, à la façon d’un jeu vidéo immersif. Les scores sont remis à jour sur un tableau pour chaque équipe (deux groupes de deux passagers sur une même rangée, et huit au total par véhicule). Toutes les 60 secondes, des caméras infrarouges analysent les actions des visiteurs (équipés de lunettes 3D) en vérifiant la position de leurs yeux, de leurs épaules, de leurs coudes et de leurs poignets. Des toiles sont ainsi lancées virtuellement sur l’écran. Les scores des quatre passagers s’affichent sur des écrans, avec la position de chacun d’entre eux.
« C’est de la magie, mais c’est aussi extrêmement difficile à mettre en œuvre. En collaborant avec les divisions techniques et technologiques, nous avons pu y arriver. Toutes les données doivent être transmises par des véhicules en mouvement. Les visiteurs, qui sont de nouvelles recrues, ne doivent pas penser à la technologie, mais à l’action. Cela fait faire de l’exercice ; on ne réfléchit plus à la technologie, et on lance des toiles pour essayer d’atteindre les bots », expliquent Bjorn Heerwagen, directrice Show design & production chez WDI Paris et Scot Drake, creative executive chez WDI Marvel global portfolio. Après quatre tentatives dans la même journée, on confirme : il ne s’agit pas d’une simple promenade dans une attraction. Seize véhicules sont présents. Trois files d’attente sont proposées, suivant un schéma devenu classique : file régulière, file payante (Premier Access) et accès pour les passagers seuls (Single Rider).
Iron Man succède à Aerosmith
Au fond de l’allée principale, certains visiteurs auront reconnu l’emplacement de Rock n’roller avec Aerosmith. De l’ancienne attraction (2002-2019), il ne reste que le circuit et un maigre morceau du bâtiment, totalement transformé. A l’entrée très futuriste d’Avengers Assemble : Flight Force, une façade destinée à s’animer au moyen d’une programmation inspirée de l’intelligence artificielle de fiction F.r.i.d.a.y attire le regard.
Dans la file d’attente classique, Iron Man accueille les recrues. Il s’agit du premier animatronique doté d’une nouvelle technologie pour le groupe, doté de 43 fonctions, avec un corps et une carapace qui se coordonnent. Un robot majestueux, impressionnant dans sa petite salle dédiée (faisant office de pré-show), qui introduit l’attraction. Même démarrage à grande vitesse (96 km/h), mêmes vrilles, mais trains redécorés et ambiance intérieure à l’effigie des super-héros. A la sortie, des bornes photo ont été disposées : les visiteurs peuvent désormais récupérer manuellement leurs clichés, sur leur carte dédiée (PhotoPass) ou pour les faire imprimer. Un principe reproduit sur le nouveau point photo.
Même si l’on regrettera l’absence d’un spectacle à très forte capacité comme l’était Moteurs Action, on peut se réjouir de l’importance accordée aux photos avec la construction d’un bâtiment dédié, le Training Center. Plusieurs personnages Marvel, dont Spider-Man, s’y relaient. Une salle d’attente a été installée, même si la file tend à déborder à l’extérieur. Dans les prochaines semaines, un système de réservation au moyen de l’application du parc d’attractions devrait être mis en place.
Des thèmes plus affirmés dans les restaurants
Côté restauration, le camion du Super Diner (ex-Café des cascadeurs) reprendra du service, et le buffet Pym Kitchen proposera des plats à des tailles hors du commun – nous n’avons pas encore pu le visiter.
En revanche, le robot géant du restaurant Stark Factory attire l’œil : ambiance industrielle de mise dans ce vaste établissement en service au comptoir, avec pizzas, pâtes et desserts. Le bureau de Peggy Carter (personnage de fiction, espionne et détective) y est reproduit, quasiment prêt à fonctionner. Sans aucun doute l’un des points photo iconiques de l’Avengers Campus. « Il y a différents niveaux de récits. Il y avait une salle cachée, qui est devenue un restaurant. Dans un restaurant, on peut découvrir de nouvelles choses à chaque passage », ajoute Beth Clapperton. La conception des lieux n’a pas été chose aisée, Covid oblige : les concepteurs ont poursuivi leurs échanges sur Zoom, et ont aussi bénéficié de l’aide de drones.
Les rooftops comme lieux de spectacle
95 musiciens ont réalisé l’ambiance sonore du land et des attractions, un point fort des parcs Disney. Autre enjeu de la conception de l’Avengers Campus : les spectacles. En plus d’une grande place et d’un recoin, choix a été fait de les réaliser principalement sur des toits-terrasses. Le premier au-dessus de la boutique Mission : Equipment, dédiée aux produits Marvel, en sortie de l’attraction W.E.B. ; le deuxième sur la plateforme du Quinjet. Un élément majeur du land, conçu en deux exemplaires, pour le « campus » de Marne-la-Vallée et le resort de Californie.
« Il s’agit d’un véhicule iconique. Nous avons notamment eu recours à l’impression 3D. Cela ne devait pas être simplement un décor, mais un véhicule qui puisse décoller avec les Avengers. Le Quinjet est un personnage à part entière du land », s’enthousiasment Scot Drake et Dan Fields, executive creative director chez Disney. En-dehors de ce très bel objet, l’atmosphère brute de certains lieux ne dépareille pas sur le territoire, estime Beth Clapperton, rappelant qu’avant la seconde guerre mondiale, des usines étaient présentes dans les villes qui composent aujourd’hui Marne-la-Vallée. Même souci de cohérence sur chaque détail du land : « mon rôle était de m’assurer que l’histoire était en phase avec ce que nous souhaitions raconter. Tout devait être cohérent. Les visiteurs sont des recrues, dans le monde réel », ajoute Lauriane Huriet, coordinatrice créative pour WDI Paris.
Un large recours à la mobilité interne
Environ 450 employés constituent l’équipe de l’Avengers Campus, recrutés à hauteur de 70% par mobilité interne. « En étant préalablement formés au fonctionnement des attractions, la prise de poste a été plus simple », se satisfait un cast member.
L’ouverture de l’Avengers Campus apparaît comme un soulagement pour Dave Bushore, vice-président franchise, creative et immersive development aux Marvel Studios. « L’un des challenges était que nous ne connaissions pas le terrain à Paris. Nous avons eu un processus collaboratif avec beaucoup de réunions, pour savoir quelles nouveautés nous souhaitions insuffler. A Paris, nous avons pu apporter l’univers Marvel de façon très large. Comme les Avengers, nous avons trois principes : la collaboration, la communication et la coopération. »
Dans l’attente de l’ouverture au grand public, Disneyland Paris a proposé à son département dédié aux actions citoyennes d’inviter des enfants accompagnés par plusieurs associations et des employés bénévoles, les « Voluntears », à découvrir l’Avengers Campus. Ces premières recrues en appellent d’autres, dans moins de dix jours. Pour l’heure, l’hôtel New York – The Art of Marvel a fêté, en juin, le premier anniversaire de sa réouverture.
— Mis à jour le 18 juillet 2022