Rosalie, un restaurant de type grande brasserie, a ouvert en décembre dernier à Disney Village, la zone connexe à Disneyland Paris. Service efficace, décoration élégante, carte fournie : les fondamentaux du concept sont de mise, mais l’établissement doit davantage faire connaître son offre.
A Disney Village, l’ancien Café Mickey a bien changé. Élégante façade noire et bardée de matériaux modernes, grandes salles (bien que très bruyantes) entièrement restructurées : ouvert en décembre 2023, le restaurant brasserie Rosalie préfigure le réaménagement de la zone commerciale et de divertissement de Disneyland Paris, et apporte une offre de restauration à la française qui manquait dans ce lieu incontournable de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne).
“Il n’y avait pas d’offre de grande brasserie dans l’agglomération, ce qui nous permet de commencer à attirer une clientèle spécifique, en plus des visiteurs de Disneyland Paris”, décrit David Cuvelier, le directeur adjoint de Rosalie, un restaurant concédé à Bertrand Hospitality, la branche dédiée à l’art de vivre (55 établissements, 2200 personnes, 350 millions d’euros de chiffre d’affaires) du groupe Bertrand. A Disney Village, le groupe opère déjà The Royal Pub et le restaurant Rainforest Cafe.
Plus besoin d’aller à Paris, donc, pour redécouvrir les grands classiques de la gastronomie française et l’esprit des grandes brasseries, avec le chef Christophe Lemaire : noix de Saint-Jacques au champagne, steak au poivre, moules, choucroute, escargots de Bourgogne, ravioles, burger, crème brûlée, ou un beau comptoir dédié aux fruits de mer, avec son écailler, même si la demande se révèle pour l’heure fluctuante selon les jours. Le restaurant (619 m²) a une capacité de 359 places assises (215 en intérieur et 144 potentiellement en terrasse).
Au fil du repas
En termes de boissons, on se laisse tenter par un verre de riesling au cours du repas, après avoir dégusté des cocktails. Dans sa timbale, Passion soudaine (18cl, 13 euros) plaira sans doute aux amateurs de moscow mule : rhum Planteray original dark, liqueur de fruit de la passion, sirop de gingembre, jus de citron vert, ginger beer La French. Le drink, assez spicy, constitue un beau twist, et s’accordera notamment à un passage en terrasse. Pour le Verger de Rosalie (vodka Fair, apéritif de pomme, sirop de rhubarbe, jus de citron frais, champagne, zestes de citron jaune, 15cl, 15 euros), le cocktail est assez juicy. Le jus de pomme tend à prendre le dessus.
Parmi les entrées, mention spéciale pour la soupe gratinée à l’emmental (11,50 euros), très bien servie, et résolument réconfortante. La quantité de fromage est très généreuse. Le pâté en croûte de canard aux champignons et pistaches (14,50 euros) permet également de découvrir cet incontournable de la cuisine française.
Côté plats, impossible de passer à côté de la saucisse de Toulouse au couteau (21,50 euros), une très belle surprise, même si la purée est hélas trop consistante. Pour le fondant de bœuf braisé, avec ses rigatoni au parmesan (28,50 euros), les pâtes sont visuellement mises en avant dans le plat, au détriment de la viande. Un autre plat, permettant d’avoir une vue globale, pourrait être de mise. Très bon goût pour le bœuf fondant, accompagné de sa sauce.
Au dessert, les profiteroles sont classiques mais accompagnées de chocolat chaud servi à table (12,50 euros); on se tournera notamment vers la mousse soufflée au chocolat Valrhona servie tiède, avec sa crème glacée à la vanille Bourbon.
Des nouveautés progressives
Le restaurant, qui monte à environ 200 couverts le dimanche et de 350 à 400 le soir, doit en revanche capter davantage sa clientèle du midi. Son emplacement excentré, bien que proche des hôtels, ne l’aide pas. Le prix de la formule déjeuner a été abaissé de 27,50 euros à 19,50 euros. En salle, les suggestions du jour pourraient être davantage visibles – pour se laisser tenter par une crêpe flambée, par exemple.
En revanche, Rosalie bénéficie de son comptoir de vente à emporter, avec une large offre de sandwichs et de pâtisseries proposée tout au long de la journée, et du passage matinal des résidents des hôtels qui peuvent prendre leur petit-déjeuner avant de bénéficier de l’ouverture anticipée de Disneyland Paris. Le restaurant peut aussi s’appuyer sur sa vue privilégiée sur le ballon et le lac. Divers ajustements sont orchestrés au fil de l’eau pour davantage faire vivre le restaurant tout au long de la journée, puisqu’il est ouvert en continu de 8 heures à 23 heures.
Repas: invitation