Vendredi 10 janvier 2025, Disneyland Paris a donné le coup d’envoi de son nouveau spectacle nocturne Disney Tales of Magic. Un projet qui a nécessité plus d’un an et demi de travail, pour passer d’un spectacle jusqu’alors centré exclusivement sur le château (Disney Dreams, Disney Illuminations) à un ensemble visuel qui englobe l’ensemble des façades de Main Street USA, l’allée principale du Parc Disneyland.
Main Street USA au centre du jeu
“Main Street USA est maintenant une partie à part entière de l’histoire”, indiquait il y a quelques semaines Morgane Keesling, senior manager développement créatif. “La rue peut tantôt prolonger ce qui se passe sur le château en reprenant ses couleurs et ses textures, ou bien se présenter comme un environnement totalement indépendant, avec sa propre immersion, ou encore permettre l’extension d’un effet initié sur le château”, ajoute Tim Lutkin, directeur créatif et spécialiste de l’éclairage, par voie de communiqué.
Un rééquipement en profondeur
Un important travail d’équipement technique a donc été engagé par l’entreprise de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) avec un passage de quatre à douze projecteurs laser, de nouveaux projecteurs, et davantage d’espace pour les effets pyrotechniques, qui profitent de nouveau de l’espace disponible autour du château, ainsi que des fusées qui passent de 70 à 100 mètres de haut.
Lors du spectacle, les effets de lumière dans le ciel permettent de gagner en immersion, avec de beaux effets lorsque l’on est situé sur Central Plaza, la place centrale du Parc Disneyland.
Une nouvelle narration
La technique se met donc au service de la narration. “On a travaillé sur les différentes phases que vous allez avoir dans une vie, jusqu’à la perte d’un être cher”, annonçait Morgane Keesling. Pour Natacha Rafalski, la présidente de Disneyland Paris, « des contes de fées classiques aux favoris modernes, chaque scène est pensée pour vous plonger dans les univers et les émotions des histoires que vous aimez tant. »
Si le contrat est bien respecté, force est de constater que les émotions sont difficiles à décrypter, au premier abord, lorsque l’on assiste au spectacle. La faute, sans doute, à des paroles difficilement compréhensibles lors de la diffusion de la chanson phare du spectacle, “Live in magic”, à la très douce mélodie. Six compositeurs ont été mobilisés pour le titre musical.
Des séquences approfondies, mais saccadées
Autre écueil, l’enchaînement sans grande cohérence des différents tableaux. Comme dans Disney Illuminations, joué depuis 2017 (à l’exception des périodes de fermeture Covid et entre l’été 2024 et janvier 2025), les séquences issues des différentes franchises Disney se succèdent les unes après les autres, sans que le fil conducteur ne soit immédiatement perceptible. Cela donne un ensemble qui manque de chaleur par moments, même si les visuels sont résolument réussis. Lors d’un visionnage ultérieur, l’histoire semble plus évidente.
On se laisse davantage entraîner par l’approfondissement des différentes séquences (l’univers spatial de Buzz Lightyear, l’incroyable section consacrée au Roi Lion avec une partie musicale doublée de drones, la partie consacrée à Encanto…). Pour la première fois, Stitch fait son apparition. La Reine des Neiges disparaît pour sa part du spectacle nocturne, mais est amenée à disposer de son propre land à Disney Adventure World, le futur nom du parc Walt Disney Studios.
Un emplacement pas si privilégié
Il ne reste plus qu’à choisir sa place pour assister à Disney Tales of Magic. Une fois n’est pas coutume, c’est sans doute au fond de Main Street USA, près de Town Square (la place de City Hall) qu’il est possible d’apercevoir le show dans son ensemble.
Las ! L’emplacement “privilégié”, dont l’accès est vendu au prix de 24 euros, ne permet pas d’apercevoir le mapping sur Main Street USA, pour se concentrer sur une vue face au château, sans forcément éviter d’avoir plusieurs personnes devant soi… Une vision partielle de Tales of Magic donc, qui plus est avec un chemin d’accès alambiqué et non éclairé. Déplacer cette zone près du gazebo ou en haut de la gare de Main Street USA serait sans doute plus judicieux… et permettrait de pouvoir repartir plus rapidement du parc.
Photo de couverture: Disneyland Paris