Avant de quitter La Mezcaleria, Ben Tyler a conçu une carte de cocktails très audacieuse. Ce bar parisien spécialisé dans le mezcal continue de surprendre.
« Don’t you know, I’m Loco. Je ne suis pas seulement un menu … je suis la conscience. Je suis une observation. La matérialisation poétique et graphique d’un chemin intérieur, ce qui m’a fait réaliser à quel point je suis différente » : c’est une sublime égérie qui signe le nouveau menu de la Mezcaleria, lancé en septembre dernier. Ouvert en 2014 boulevard du Temple, dans le 3ème arrondissement de Paris, ce bar à cocktails est spécialisé dans le mezcal. Il est caché au sein de l’hôtel 1K (Machefert Group). Avant de quitter l’établissement durant l’été, Ben Tyler a signé sa dernière carte, très audacieuse (et très relevée).
« En premier, tu viens pour le mezcal avec une centaine de références, puis pour le lieu et la musique, souligne Mickael Kernoa (à droite sur la photo), qui officie derrière le comptoir depuis octobre 2017 et désormais chef barman. La semaine, nous recevons principalement des clients qui connaissent le mezcal, et le week-end davantage de personnes qui viennent faire la fête. Nous sommes là pour présenter le mezcal, son histoire, et ses différentes saveurs. » L’objectif étant de dépasser le seul cercle des connaisseurs.
Une personnalité forte pour chaque cocktail
Onze cocktails ont été conçus dans le cadre de la nouvelle offre, avec l’apport d’une touche personnelle de chaque membre de l’équipe. « Le premier menu s’appelait WTF, rappelle Ben Tyler. La nouvelle carte est différente par son contenu, mais le message est le même : parler de la société et des différents types de clientèle. Avec les différents cocktails, chaque poème représente une personnalité. »
Le cocktail Parrandera (mezcal Koch espadin, rye Jack Daniel’s, Martini ambrato, Sassy small batch, fruit de la passion, piment sec), se veut acidulé, rafraîchissant et fruité.
L’Ortega Sister (mezcal Litcho espadin, gin Tanqueray Ten, liqueur Tempus Fugit violette, spiritueux à la verveine Vedrenne, pamplemousse, sel de rose) rend quant à lui hommage à des actrices de films X (d’où la croix qui orne le verre). « Ce cocktail plutôt sec s’appuie sur un sel de rose maison. Le cocktail Aviation, composé de gin, de liqueur de marasquin, de crème de violette et de jus de citron, n’est pas apprécié à sa juste valeur. Nous avons souhaité le réinterpréter. » L’occasion de rappeler le travail effectué en amont de l’ouverture du bar à la clientèle, deux heures avant et une heure après, pour effectuer les différentes préparations et la mise en place, puis assurer la fin du service.
Le cocktail Café Mezcal (mezcal Koch espadin, Chartreuse jaune, liqueur en cold brew, absinthe au safran, cordial d’agave) s’appuie sur la demande des clients pour l’expresso, avec un dérivé du café-calvados. La liqueur est fournie par une distillerie bordelaise. « Petit déjeuner 17h. C’est maintenant l’après-après-après-après soirée. Bien en retard la semaine dernière je dois me sentir vivant, alors je ne dormirai plus jamais », déclame le poème qui l’accompagne.
Une IPA et un bar caché à découvrir
On compte bien rester éveillés pour déguster la Chinga Tu Madre, une incroyable India Pale Ale brassée en Seine-et-Marne par Crazy Hops. Une des nombreuses pépites de La Mezcaleria, qui dispose depuis janvier 2018 d’un bar caché, La Malicia… si discret que nous ne l’avons pas encore visité. Une bonne raison de traverser à nouveau les cuisines de l’hôtel !
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