Associer fort débit, apéritifs festifs et cocktails classiques, c’est possible, prouvent les managers du Bronx et de La Bodega LS, aux Sables d’Olonne.
Au long du port de pêche des Sables d’Olonne (Vendée), les bars se succèdent avec une belle hausse des commandes de recettes classiques, dans des établissements festifs, qui associent une large offre de bières à une carte de cocktails. “Nous avons du staff qui connaît les cocktails classiques, nous pouvons continuer à assurer un service rapide. Le Negroni et le Mai Tai enregistrent une progression de leurs ventes, avec respectivement des commandes en apéritif et en fin de soirée”, indique Paul Boutin, manager au bar La Bodega LS.
L’établissement, qui dispose d’une belle carte de bières (11 références, 13 tirages), constate un développement des cocktails au moyen du bouche-à-oreille. Le Negroni, assez long en bouche, ne déroge pas à ses fondamentaux; le Mai Tai, fruité au nez et légèrement juicy, a du corps, tandis que de la tequila fumée (Vecindad) est ajoutée dans l’old fashioned.
Moins de sucre
Au Bronx, un bar d’envoi qui dispose d’une très belle carte de cocktails (classiques et création) amenée à évoluer cet automne, même si du bourbon Bulleit est habituellement inclus dans la recette de l’old fashioned, ce dernier cocktail, travaillé avec un carré de sucre (“le sirop amène beaucoup trop de sucre”, estime Aurélien Beaudoin, directeur) peut être décliné, avec gourmandise, avec du rhum Plantation XO. Un cocktail assez doux, et légèrement puissant.
A l’instar d’autres bars, l’Espresso Martini fait également partie des succès inattendus de ces derniers mois : vodka, espresso, Kamok, “une liqueur de café peu sucrée, puisque les gens qui aiment le café n’aiment généralement pas le sucre”, précise Alex Bernardet, barman. Un zeste de citron est ajouté pour apporter une pointe bienvenue d’amertume. Le cocktail, assez fruité, se déguste facilement. L’amaretto sour (amaretto, blanc d’œuf, sirop de citron vert, sirop de sucre de canne), très gourmand, avec des notes pâtissières, remporte également un vif succès.
Avant le lancement d’un nouveau concept en novembre prochain, plus proche de la restauration traditionnelle, La Bodega LS poursuit également sur son menu de cocktails création, à l’instar du Chestnut 110, particulièrement bienvenu en ce début d’automne : blanche d’armagnac, liqueur de châtaigne, jus de pomme trouble, citron. Un cocktail accessible et réconfortant. Un mix entre des ingrédients traditionnels et une pointe de nouveauté.
Des cocktails au golf de Bourgenay
A Talmont-Saint-Hilaire (Vendée), le Bourgenay Golf Club, disposant de 2×18 trous, de deux greens d’approche et d’un putting green (64 ha au total), a refondu en 2020 son offre food & beverages à travers le GreenHouse, un bar-restaurant rapproché de l’environnement du golf, avec les mêmes codes, mais désireux de s’ouvrir à la clientèle extérieure. “Nous avons élargi la clientèle, avec traditionnellement les golfeurs, mais aussi les touristes et les habitants des villes environnantes”, illustre Fabrice Beaudoin, directeur de la restauration. Les Sables d’Olonne sont à une dizaine de minutes en voiture.
Des compétitions de golf rythment l’activité du golf à l’année, tout comme les séminaires. Pour élargir la cible, des soirées musicales thématiques avec DJ ont été mises en place le vendredi et le samedi. Un moyen de monter à 80% de ventes de cocktails à cette occasion. Le restaurant séduit davantage la clientèle du midi; des tapas étant proposés en avant-soirée.
Parmi les cocktails création mis en avant sur la carte, on se laisse tenter par le Louisiane (rhum JM volcanique, liqueur de tabac, fruit de la passion, kombucha citron-gingembre, sucre), aux notes surprenantes de tabac froid, et par le généreux Spritz vendéen (Spritz Vrignaud, Bulle Vrignaud, tonic, pamplemousse), très puissant et aux notes vineuses. L’établissement compte huit personnes et deux apprentis.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.