Bar à cocktails : à Paris, focus sur le Solera, qui propose des contenants exclusifs et un nouveau menu, malgré un contexte économique tendu.
Alors que nous découvrions les nouveautés du Solera, l’élégant bar à cocktails de la rive gauche (rue Saint-Jacques, 5ème arrondissement de Paris), l’annonce de la fermeture des bars à partir de 22 heures a créé un choc. “Les clients viennent après leur soirée au restaurant. La suite va être très difficile”, regrettait son propriétaire, Christopher Gaglione. Pourtant, malgré une année marquée par la grève dans les transports, le confinement et les restrictions imposées par le protocole sanitaire, l’équipe (réduite compte tenu du contexte économique) s’est retroussée les manches pour de nouveau faire acte de créativité.
Le Solera a en effet pris le parti de renouveler la conception de contenants exclusifs, qui accompagnent les cocktails grâce à une collaboration entre le bar et un céramiste. Pandémie oblige, les commandes ont été ralenties mais les premières pièces sont arrivées. “Nous voulions disposer de contenants encore plus uniques afin de renforcer notre spécificité. Nous dessinons les produits, puis nous lançons la production”, indique Christopher Gaglione, qui fait appel aux marques pour financer ces objets, lesquels accueilleront de manière exclusive leurs spiritueux durant un an avec une mise en scène magnifiée.
Cocktails simples, contenants complexes
“Le contenant incite beaucoup à la commande des cocktails. Nous avons des clients qui viennent seulement après avoir découvert nos posts sur Instagram”, observe le manager. Cette saison, un escargot constitue la pièce maîtresse de la collection. Le bar s’inscrit ainsi dans les tendances visuelles (le Syndicat cocktail club vient, par exemple, de présenter son menu sous forme d’un praxinoscope), tout en souhaitant creuser son sillon : “nous proposons bien entendu des cocktails plus légers, le low ABV étant très demandé. Mais nous avons traversé le speakeasy, le tiki ou le fat wash sans avoir de concept dédié.”
Ainsi, le Mongol fier se veut simple, derrière son impressionnant contenant en forme de montgolfière, prête à s’envoler grâce à un nuage de fumée. Sirop maison de kiwi, vin blanc nature, cordial (un sirop allégé en sucres) elderflower et Perrier composent ce cocktail “proche d’un spritz, mais plus sucré”, précise Nathan Gomot, barman.
Plus osé (selon l’heure), le contenant du Banana Toys renferme une préparation résolument onctueuse, très proche du fruit : “l’hiver, cela a un côté réconfortant.” Une banane flambée accompagnera, à terme, le cocktail (rhum Yellow Snake, purée de banane, purée de coco), qui reste facile à préparer. Le Very Yummy, lui, recourt au vin aromatisé du même nom (ici, au melon), avec en sus une liqueur de melon et une solution acide (acide malique, acide citrique, jus de citron, tonic water bio).
L’équipe du Solera n’attend que de pouvoir de nouveau accueillir des groupes et des clients en plus grand nombre. Un impératif pour l’équation économique de l’établissement.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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