Tandis que les cours du pétrole ont atteint ce jeudi un nouveau record à 102,74 dollars pour le pétrole brut américain et à 101,27 dollars pour le Brent de la Mer du Nord (côté à Londres), il apparaît important de faire le point sur le fonctionnement des marchés, au premier rang desquels le Nymex américain. Le West Texas Intermediate a même frôlé le seuil des 103 dollars, à 102,97 USD.
Marché « physique » et marché « papier »
En ces temps de baisse du dollar et de craintes de récession aux Etats-Unis, le pétrole fait office de valeur refuge pour les investisseurs. De nombreux spéculateurs surfent sur ces inquiétudes afin de pouvoir tirer une rapide plus-value de leurs mises. Or, céréales, cuivre, platine: autant de matières premières qui sont concernées par cette tendance haussière.
Depuis quelques années, les volumes d’échange sont jusqu’à neuf fois plus importants sur le marché « physique » que le marché « papier ». Le premier est, d’une part, une place où des transactions à livraisons immédiates ou quasi-immédiates peuvent être effectuées compte tenu du délai d’acheminement des barils, avec un paiement au comptant, et d’autre part un lieu où des transactions à livraison différée, à un prix convenu, sont programmées. Le second concerne les « futures », des contrats à terme, ainsi que des contrats de gré à gré qui peuvent courir jusqu’à quinze ans. Les intentions d’achat ou de vente s’effectuent à un prix fixé, mais sont rarement conclus par des livraisons.