A Paris, Outland Bar a complété son offre de bières artisanales avec des cocktails à la pression, réalisés et gazéifiés par son équipe, servis en pintes. Une diversification réussie.
Depuis son ouverture en 2017, Outland Bar s’efforce de faire découvrir la bière artisanale à ses clients grâce à ses références produites par la brasserie artisanale Outland à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Le bar, installé dans le 11ème arrondissement de Paris, a refondu son offre pour devenir “plus convivial” et attirer un public plus large que les beer geeks – bien lui en a pris, la clientèle de quartier représentant l’essentiel des visiteurs à l’été 2020. Pour réussir cette transition, son équipe a lancé au début de l’année 2020 des cocktails à la pression, qu’elle réalise elle-même.
“Nous proposons de la bière à la pression; nous avons donc une expertise sur ce système et sur les fûts. Nous produisons nous-mêmes nos cocktails”, nous indiquait, à l’automne 2020, Julien Tisserand, gérant. Trois lignes pression ont été dédiées aux cocktails : un mojito et un gin tonic figurent en bonne place, tandis que le spritz, plus rafraîchissant et plus adapté à un bar d’envoi, a succédé cet été au negroni. Des propositions alternatives pour un bar habitué à servir de la bière (60% des ventes). Aux côtés du vin (20%), le cocktail s’est arrogé 20% des ventes en l’espace de quelques mois.
Des cocktails gazéifiés
Pour le mojito, l’équipe procède de manière classique : citron vert pressé, rhum Havana Club 3 ans, sucre liquide. La menthe est infusée dans le citron liquide. Le topping s’effectue à l’eau plate. “Nous laissons gazéifier durant 48 heures, afin d’obtenir une bulle assez fine”, précise Julien Tisserand. Des feuilles de menthe sont ajoutées en garnish, ainsi qu’une bonne dose de glaçons dans le verre. Le cocktail se distingue par son fort arôme de citron vert. Un résultat permettant de conférer un aspect très rafraîchissant au cocktail.
Le spritz, lui, est à base de Campari rouge et de prosecco. Il est également composé d’eau plate et gazéifié durant 48 heures : un cocktail pétillant et punchy essentiellement composé à l’apéritif. Fin de l’été oblige, un moscow mule devrait prochainement remplacer le spritz. Le gin tonic (Beefeater, Schweppes) est davantage consommé en fin de soirée. Il est très marqué par le gin. Pour la réalisation des cocktails, des soda kegs sont utilisés, puis les cocktails sont stockés en fûts de 18 litres.
Une carte simplifiée
Depuis la reprise du bar après le confinement (en-dehors de la nouvelle période de fermeture imposée en octobre), les verres à cocktails ont été remplacés par des pintes – celles-ci représentaient déjà 90% des ventes de bière. La carte food a par ailleurs été refondue, avec l’ajout de grosses olives vertes (délicieuses), de houmous ou d’un gros hot-dog, qui remporte un franc succès.
“Nous avons simplifié l’offre”, précise Julien Tisserand. Dans la même logique, seules trois bières permanentes (la blonde FSB à 4%, proposée au prix de 5 euros; la session IPA Tasty à 3,9% et l’IPA Brut à 7%, toutes deux vendues 8,50 euros la pinte). Trois bières éphémères, un cidre et deux références de vin nature complètent la liste des douze becs. Début octobre, une bière réalisée en collaboration avec les brewpubs Fauve Craft bière et Balthazar permettait pour sa part de mettre à l’honneur la créativité du quartier.
— 6 rue Emile Lepeu, 75011 Paris.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
L’article a été rédigé en octobre 2020, avant la fermeture des bars-restaurants. Carte susceptible de modifications.
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