RTD : les fûts inox de cocktails prêts-à-boire The Fetichist arrivent progressivement. De quoi permettre à la marque de se développer davantage.
Depuis le début de l’année, les cocktails prêts-à-boire de The Fetichist sont disponibles en fûts inox. “La première marque au monde de cocktails ready-to-drink (RTD)” à le faire, s’enthousiasme son fondateur, Ugo Jobin.
Créée en 2021, la marque propose une gamme de cocktails prêts-à-servir depuis son siège de Cognac (Charente), une implantation au coeur de la spirits valley qui lui permet d’accéder plus facilement aux fabricants de spiritueux, de bouchons et de verre. Moscow mule, tom collins, daïquiri cosmopolitan, caipirinha, negroni, bourbon old fashioned, vodka sour et, au terme de dix-huit mois de travail, mojito et pornstar martini sont disponibles en quatre conditionnements, selon les recettes : bouteilles en 70cl pour la consommation à domicile et les “beaux établissements”, 1 litre pour l’événementiel, 10cl pour les mini-bars, et donc des fûts inox.
Des fûts longs à lancer
“Le fût à usage unique en plastique est beaucoup plus facile à gérer que des fûts inox, dont il faut gérer l’immobilisation et le transport. Le fût inox garantit la protection et la qualité du produit. Si la bière a choisi ce conditionnement, c’est qu’il permet de valoriser aussi le métier des partenaires distributeurs”, explique Ugo Jobin, qui estime qu’un fût inox placé chez un client représente l’équivalent de quatre fûts immobilisés (1 dans le camion, 1 chez le distributeur, 1 en logistique retour et 1 à l’usine). A l’heure où nous écrivions, quatre distributeurs étaient engagés dans le process.
Deux ans et demi ont été nécessaires pour lancer les fûts inox, dont un an consacré à trouver le modèle économique adéquat. “La réaction des produits est par ailleurs différente entre un fût en plastique et un fût en inox”, ajoute Ugo Jobin, qui possède des structures spécialisées dans l’événementiel, le conseil, la vente de produits pour le bar et la formation. Au démarrage, seules certaines références sont disponibles en fûts.
Un développement contrarié
The Fetichist évolue sur un marché des cocktails prêts-à-boire très concurrentiel (Cockcorico récemment racheté par Pernod Ricard, Le Barteleur, Fefe, Balbine, Argotier, Mxo…) “En deux ans, nous avons changé tout notre modèle”, confie Ugo Jobin. A la fin du Covid, la marque a souhaité se frayer un chemin chez les cavistes. “Le cocktail, pour eux, est abstrait”, observe le dirigeant, qui remarque aussi l’expertise première des agents en matière de vins, de champagnes et de spiritueux, et non de cocktails. Des déceptions sur certains produits, et l’absence d’adossement à un grand groupe ont aussi ralenti le développement de l’entreprise auprès de cette population.
“Dès le début, nous voulions être une marque, et pas une solution. Nous nous sommes concentrés sur l’image”, poursuit Ugo Jobin, dont l’objectif n’est plus d’être présent, pour l’heure, chez les cavistes chaînés, où la clientèle ne semble pas encore prête pour les cocktails prêts-à-boire, mais dans des lieux connus pour leur approche plus poussée, comme la Grande épicerie de Paris ou les magasins spécialisés Du bruit dans la cuisine. Dans les hôtels, The Fetichist a pour vocation d’être présent au sein des mini-bars, des restaurants de type brasserie, ainsi que lors de réceptions à gros volumes.
Prochaine étape, le lancement d’une gamme de cocktails spritz.
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