Rue de Lappe, à Paris, le Bar des Ferrailleurs met à l’honneur des cocktails création réussis, avec un positionnement différent de ses concurrents.
Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas mis les pieds rue de Lappe, dans le 11ème arrondissement de Paris. Pourtant, sur recommandation, nous avons poussé la porte du Bar des Ferrailleurs. “Nous sommes l’ovni de la rue : pas de whisky-coca, mais des spiritueux de qualité, tout en gardant un côté atypique”, s’amuse Léo Nicaud, chef de bar. Certains sirops sont faits maison. “L’idée est d’accentuer le positionnement cocktails du bar.” Le Bar des Ferrailleurs est dans le giron de Mad Group, qui compte huit établissements, dont quatre dans la rue. Le rock est très présent dans l’identité du bar. La soirée commence comme dans un bar à cocktails classique, avec quatre bières pressions en prime (blonde, blanche, IPA, ambrée) et un happy hour, avant de devenir plus festive.
Tous les trois mois, la carte change. Il est donc encore temps de découvrir le Fall fashioned (14 euros), un old fashioned d’automne : rye whisky Bulleit infusé aux marrons pendant 48 heures, sirop de noisettes maison, bitter aux noix, cerneaux de noix en garnish. “L’idée était de dénaturer le rye le moins possible”, précise Léo Nicaud. Un cocktail qui se rapproche clairement de l’old fashioned, sec au nez, puis onctueux en bouche. Un drink à privilégier lors des heures les plus calmes. Un cocktail alliant calvados et cognac est également disponible à la carte.
“Un sour umami”, telle est l’idée du MSG sour (15 euros), actuellement au menu. “Le glutamate de sodium permet de reproduire la saveur umami dans un cocktail”, explique le chef de bar. Un ingrédient aussi appelé “monosodium glutamate”. Parmi les autres ingrédients, figurent l’Akayane Aki, un gin japonais qui se base sur un alcool de shochu (boisson spiritueuse) et contient des champignons, du kabosu (agrume japonais), de la patate douce, de la vanille et des baies de genièvre. Du salé est ajouté, tout comme un sirop d’oignons maison et du Magic velvet (produit moussant) en guise d’émulsifiant. Une belle mousse onctueuse introduit la dégustation.
Shiso et yuzu à venir
Dans un autre registre, le Japan Smash sera proposé au lancement de la prochaine carte. Un cocktail très sec au premier abord, mais résolument rafraîchissant. Une feuille de shiso est disposée dans le shaker, avant un ajout de yuzu, de rhum ambré (Havana Club 7 ans), et de saké, puis un top au Perrier. Le cocktail se rapproche de la dégustation de fruits blancs, avec des notes fraîches et herbacées. “Nous voulions une alternative au mojito”, ajoute Léo Nicaud – le cocktail est plus recherché.
Malgré un temps maussade, le staff sort, à notre plus grand étonnement, pour nous amener les frites, plus rapidement qu’en food delivery : elles proviennent du Mermaids and divers, un bar-restaurant situé à quelques mètres. Fines et dorées, elles sont ponctuées par une mayonnaise maison très réussie. Une petite offre de restauration au départ ajoutée pour répondre aux règles sur la restauration en vigueur jusqu’à l’an dernier, mais qui va perdurer.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.