Citadelle, qui a refondu son packaging en 2017, a été lancé en 1996 par Ferrand, une maison de… cognac. Cap sur les terres du célèbre spiritueux pour découvrir les coulisses de la fabrication de ce gin et de son propriétaire. Première étape, Ars.
Inside Maison Ferrand (1/3). Prendre la route d’Ars (Charente), à 13 kilomètres de Cognac, pour déguster… du gin, ce n’est pas chose courante. Maison Ferrand, qui fêtera son trentième anniversaire en 2019, est non seulement connu pour son cognac, qui représente la moitié du chiffre d’affaires, le rhum Plantation (30% des ventes), mais aussi Citadelle, sa marque de gin lancée en 1996.
« Un bon spiritueux, c’est avant tout l’émotion qui reste », clame Alexandre Gabriel, président de l’entreprise, en présentant le Wild Blossom, le dernier né de la gamme Extrêmes (lancée en 2008), dédiée à des expressions originales selon différentes essences de bois. « Dans les spiritueux, grâce au travail possible sur les matières, la seule limite possible, c’est l’imagination ! », s’amuse Alexandre Gabriel. Exception à la règle fixée par Citadelle selon laquelle chaque produit de la gamme Extrêmes n’est commercialisé que durant une seule année, l’Old Tom, lancé en 2016, est devenu permanent et se décline désormais en format 50 cl.
« En France, on découvre maintenant le gin, poursuit le chef d’entreprise. Même si 85% de notre production est exportée, la France est l’un des pays où nous enregistrons de fortes croissances. » Un succès qui, bien avant le renouveau des bars à cocktails, n’allait pas de soi : en 1991, l’entreprise était confrontée à l’interdiction de produire du cognac durant la moitié de l’année. En-dehors de la période s’étalant du début des vendanges au 31 mars, l’outil industriel était donc au repos. Cinq ans ont été nécessaires pour convaincre l’administration d’autoriser l’utilisation des alambics durant ce laps de temps.
Vers une autonomie en baies de genévrier
« Nous disposions de l’équipement nécessaire. Toutefois, produire du gin, paraît à l’instar de la bière, facile, alors que c’est tout le contraire », dispose Alexandre Gabriel en haut d’une colline surplombant Ars, accompagné du directeur technique de Maison Ferrand, Benjamin Galais.
A terme, Citadelle souhaite être totalement autonome dans son approvisionnement en baies, récoltées en septembre-octobre. Pour l’heure, deux hectares sont exploités. L’entreprise s’appuie sur ses 150 ha de vignes et ses 100 ha de terrains pour développer son savoir-faire en la matière. Ainsi, le taux d’humidité d’une baie doit s’élever, au moment de la distillation, à 20%. « Il faut continuer à apprendre sur la matière première », rebondit Benjamin Galais.
– Lundi prochain : dans les coulisses de la distillerie
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