A Paris, le bar à cocktails Classique a renouvelé son menu avec dix recettes conçues autour des cépages. Le vin naturel devient un ingrédient à part entière.
Dans le 9ème arrondissement de Paris, le bar à cocktails Classique, qui propose aussi une large offre de vins naturels et de caféterie, fête ses trois ans en ce mois de mai. Son nouveau menu, lancé il y a quelques semaines, propose dix cocktails réalisés à l’aide d’un cépage et d’une technique spécifique de bar. “Réaliser un menu autour du vin est assez inédit. Nous avions déjà travaillé sur cette question à travers plusieurs cocktails. Il a fallu trouver le bon équilibre pour chaque recette, et prendre en compte les spécificités de produits fragiles”, expliquent Yves Carlier et Alex Baumgarten, barman et bar manager.
Parmi les nouveautés, le Classique sbagliato consiste en un long drink rafraîchissant et amer : Amaro Sirène, Campari, Cap Mattei rouge, graines de courge toastées, pickles de butternut. La courge butternut est infusée dans les différents alcools, tandis que qu’un jus de pickles de butternut apporte de l’acidité. “Il s’agit de notre cocktail le plus aromatique, à découvrir après le dîner par exemple”, suggère l’équipe. Dans cette version du sbagliato, du champagne remplace le prosecco. Très porté sur le vermouth au nez, le cocktail présente, en bouche, une belle amertume, avec beaucoup d’épices également. Le cocktail est doux et résolument fruité. Pour les amateurs de spritz, peut aussi faire office de pont vers d’autres recettes.
Un Penicillin revisité
Changement de braquet avec le Terret Bourret Penicillin, du nom d’un cépage blanc du Languedoc et d’un cocktail devenu incontournable. Parmi les ingrédients : whisky Naked Malt, whisky Laphroaig, limoncello de Terret Bourret, amaretto, sirop gingembre et miel, piment d’Espelette, citron jaune. Une infusion au piment est réalisée avec le whisky. Le limoncello est fait maison, avec de la vodka, un zeste de citron, du sucre et du vin. Les notes fumées du Laphroaig ponctuent la finale de ce drink, assez acidulé au nez, et d’emblée très citronné en bouche. Après un kick d’agrumes, les épices arrivent rapidement. Le cocktail est très épicé. “Il s’agit d’un parti-pris, pour contrebalancer l’acidité du citron et du limoncello”, précisent les bartenders.
A découvrir également, le Chenin Negroni (calvados, gin Christian Drouin, Campari, vermouth rouge, sarrasin, fenouil, eau de chenin à la mangue), dans la lignée des précédentes variantes du negroni imaginées chez Classique : très vineux, avec de la mâche. Le calvados s’exprime largement. On décèle une franche amertume, et les codes traditionnels des cocktails secs. Un Muscadet Collins, aux notes d’aneth, et très accessible grâce à l’ajout de pomme verte, figure aussi parmi les coups de cœur de ce menu, qui évoluera en fonction des saisons.
1 bis rue Lallier, 75009 Paris
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