Après dix ans passés dans l’actuariat en assurance, Thibault Schuermans, un franco-belge 36 ans, basé à Lyon (Rhône), a lancé il y a deux ans Bière à table, une activité de conseil et d’événementiel dédiée aux liens entre la bière et la gastronomie. Il coorganisera, du 27 au 30 septembre, Region’Ale, un panel de 40 événements autour de la bière artisanale. Il nous présente sa démarche.
Pourquoi avez-vous souhaité vous lancer dans l’univers du consulting en bière et food ?
J’ai suivi une formation à l’institut Paul Bocuse début 2016 – apprentissage de la gastronomie, chef à domicile, table d’hôtes. J’ai tissé un réseau et je me suis lancé sur ce segment de la biérologie, orienté sur le segment food. J’ai donc lancé une activité de conseil et d’événementiel, Bière à table. Je travaille avec des traiteurs, j’organise des dégustations avec des cavistes… Je réalise également des missions de consulting pour de grands comptes, sous forme de team building et de séminaires. Je représente aussi des marques. Depuis un an, mon activité s’est accélérée. Des brasseurs demandent des conseils, à être accompagnés sur cette partie mets et bières… Le fait d’avoir de nouveaux acteurs dans la brasserie aide aussi : au début, j’essayais de développer de nouvelles offres, mais les brasseurs ont du mal à dégager du temps lorsqu’ils se lancent.
Quelles sont les réactions de vos interlocuteurs face à la profusion de styles et de nouveautés ?
Au départ, il était assez compliqué de sortir des couleurs de la bière (blanche, blonde, brune) et des grands noms. En revanche, je n’ai jamais eu trop de soucis pour faire découvrir les India Pale Ale! Aujourd’hui, il y a une grosse demande pour des marques comme Mort Subite, Lagunitas… Il y a un travail énorme à faire pour démocratiser les nouveaux styles. C’est assez sympathique d’aiguiller les gens. Je travaille aussi sur les bières artisanales locales, qui prennent de plus en plus d’importance.
De quelle manière les restaurateurs s’y intéressent-ils ?
De plus en plus de restaurateurs s’intéressent à la bière. Ce que je cherche à développer, c’est d’amener les métiers de bouche à la cave. Le discours y passe plus facilement. Les distributeurs, eux, ont un rôle de formateurs. Beaucoup de bars se lancent, mais il y a un vrai travail à faire en termes d’approvisionnements et de rotations. Quant aux accords mets et bière, il faut faire preuve de bon sens !
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