Après le succès de l’offre spéciale dry january, le caviste parisien cross-canal La Compagnie du mieux boire mise sur ses ateliers et ses spiritueux à façon pour poursuivre son développement.
A Paris, dans un segment de la rue Saint-Maur (11ème arrondissement) boosté par la présence de l’Atelier des Lumières (6000 visiteurs par jour), La Compagnie du mieux boire trace son sillon autour de la mise en avant des spiritueux français. En janvier, ce caviste cross-canal a profité à plein du… dry january, grâce aux produits sans alcool qui ont représenté plus de 50% de ses ventes.
Inattendu pour un caviste ? “Les consommateurs savent que la catégorie existe. Ils se renseignent au préalable, et s’appuient également sur notre sélection. Tout aussi satisfaisant, il y a du réachat”, indique Fabien Mauzé, fondateur et codirigeant. L’équipe , qui s’est pliée au “janvier sec”, a conservé sa courte sélection, regroupée sur un même meuble : équivalent d’un gin (JNPR N°2), rhum désalcoolisé (Sober Spirits), apéritif (Osco), cocktails prêts-à-boire (Ousia), amer sans alcool (Baccae), hydromel (Bulles de ruche) et trois tonics, dont Olatu, sans quinine mais à l’infusion d’écorce de chêne.
Pour coller aux préoccupations actuelles, La Compagnie du mieux boire propose également une sélection de produits à moins de 25 euros, notamment grâce à des formats réduits. De quoi avoir des idées cadeaux. En revanche, l’expérimentation a été moins concluante pour les cocktails prêts-à-boire, dont les références testées en boutique ont eu du mal à quitter les étagères. Le Barteleur, et prochainement MXO, seront toujours de la partie, mais uniquement en petites bouteilles.
Spiritueux en édition limitée et ateliers au programme
Contrairement à ce qu’avait imaginé Fabien Mauzé en lançant son site marchand en novembre 2020, avant de prolonger l’aventure avec une boutique physique après les bons résultats obtenus sous forme de pop-up stores, le Web est principalement une vitrine : “les gens consultent le site avant de venir en magasin.” Le site sera prochainement rénové. Le positionnement de La Compagnie du mieux boire intéresse par ailleurs certains restaurants de l’arrondissement, qui ont contacté l’équipe pour bénéficier de conseils en matière de boissons.
Parmi les choses qui ne changent pas, figure le développement de la gamme maison de spiritueux “Escale à..”, dont le troisième opus, Escale à Tokyo, a été lancé fin février (algue de Kombu, graines de sésame blanc, sichimi, pâte de miso rouge, macération de piments). Onctuosité et fraîcheur en fin de bouche seront au programme de ce gin produit par la micro-distillerie parisienne Baccae à hauteur de 400 bouteilles. Il suivra “Escale à Marseille bébé”, un punch au rhum, citron vert, CBD et vanille produit par les Rhums du sud (lancé il y a sept mois, en rupture de stock) et “Escale à Bangkok” (2021), un gin confié à la Distillerie de la Plaine (Marseille). L’embouteillage s’effectue à la boutique.
L’un des autres motifs de satisfaction réside dans l’essor des ateliers cocktails, organisés depuis un an chaque mercredi et samedi, dont le succès ne se dément pas, avec des réservations prises plusieurs mois à l’avance (69 euros). Une deuxième version, “plus créative”, autour du Cosmopolitan, sera lancée le 30 mars. Une fois par mois, un atelier de dégustation de quatre whiskies français (45 euros) a été mis en place. Les ateliers sont déclinés à destination des entreprises, sur place ou à l’extérieur.