A Cannes, cet été, l’exploitant de lieux festifs Must Group a ouvert Copal Beach. Une plage à la thématique sud-américaine, sur la Croisette, avec l’expertise culinaire de Juan Arbelaez.
300 jours par an, la fièvre sud-américaine s’empare de la Croisette. Depuis la mi-juin, la plage du 3.14, à Cannes, s’est muée en Copal Beach, du nom d’un encens dont la résine aromatique provient de certains arbres d’Amérique centrale. La direction artistique, confiée à Nicolas Salcedo, qui a imaginé plusieurs clubs parisiens, fait la part belle aux objets chinés, à la vaisselle à thème et à une ambiance de guinguette élégante et dépaysante, avec un thème affirmé, cultivant sa singularité sur la Croisette.
“Nous avons transformé le concept de la plage du 3.14 en un véritable voyage au cœur de l’Amérique du sud. Notre lieu a été complètement réaménagé et redécoré pour offrir une expérience unique et immersive. Nous avons opté pour une nouvelle décoration vibrante et colorée, inspirée des traditions sud-américaines, créant ainsi une ambiance chaleureuse et festive”, décrit Julien Manival, le président-fondateur de Must Group.
Cette entreprise spécialisée dans le F&B et le divertissement s’est notamment associée au groupe Partouche pour créer et exploiter de nouveaux lieux, qu’ils soient liés au géant des casinos (comme à Cannes) ou non. Partouche doit apporter son expertise pour la structuration financière des projets, ainsi que son savoir-faire en matière de gestion d’établissements; le tennisman Stan Wawrinka aura un rôle d’ambassadeur, tandis que l’investisseur et joueur de poker Prosper Masquelier devra dénicher de nouveaux lieux.
Avec les tacos, une belle entrée en matière…
Pour le lancement de Copal Beach, le chef colombien Juan Arbelaez a imaginé la carte food, avec le chef exécutif Dimitri Giorgis et le chef de cuisine Apostolis Gamvroulis. D’emblée, les assortiments de tacos donnent le ton. Une cuisine qui va droit au but, centrée sur les plats phares de l’Amérique du sud, dans un esprit de partage. Sur la plage, à proximité immédiate de l’espace balnéaire, on oublie le cadre de la Croisette pour savourer des tacos (thon, vinaigrette au wasabi, soja, sésame; shiitaké, céleri, citron, mayonnaise; bœuf). Le soja apporte de belles saveurs oléagineuses, tout en contraste avec le thon; tandis que le tacos au bœuf surprend.
Parmi les plats signatures, le ceviche de bar (leche céleri, sésame et soja) est très relevé. De quoi être immédiatement mis en alerte, malgré les fortes chaleurs en plein mois d’août. Les noix apportent du croquant. La purée de patates douces et la coriandre font office de facteurs rassurants. Pour sa part, le tiradito de sériole (sauce ponzu, huile fumée, poudre de piment d’Espelette) se distingue lui aussi par des accompagnements résolument spicy. Les fines tranches de poisson s’effacent derrière la généreuse garniture.
…tandis que le poulet remet le service en salle à l’honneur
Matteo, notre sympathique serveur, qui rejoindra une compagnie aérienne à la rentrée, s’illustre dans son expertise de l’hospitalité en découpant un demi-poulet à la flamme (quinoa soufflé, marinade au citron confit, miel et moutarde, sauce tomate hogao). agréablement étonnant grâce au croustillant de la peau et à la délicieuse sauce chaude. Le filet de sériole est quant à lui doux, avec un poisson consensuel. Bon point pour les pimientos de padrón, des petits piments verts délicatement parfumés, qui contribuent à continuer à nous plonger dans l’ambiance.
La tarte au citron meringuée (avec du basilic) et l’incroyable fondant au chocolat permettent de conclure le repas tout en douceur.
Côté cocktails, deux drinks fumés sont au menu. Bien qu’un peu cher (22 euros), on se laisse tenter par l’Ahuehuete (mezcal, cerise au marasquin, zeste de citron, jus de pomme, fumé au bois de pommier), servi avec un fumoir individuel. Les arômes fumés collent bien au mezcal. Le mezcal est très présent tout au long de la dégustation. Malgré les apparences, le cocktail reste facile à boire. Coup de cœur affirmé pour l’Alpamayo, fumé au bois de citronnier : pisco, crème de cassis, prosecco. Le pisco apporte une dimension rafraîchissante au drink, festif grâce au prosecco. Le drink s’accorde bien à la météo ensoleillée.
Une ouverture réalisée en haute saison
En haute saison, 50 personnes travaillent sur la plage (160 transats et 200 couverts). “Les gens étaient ravis de voir que nous avions renouvelé notre concept. La décoration est très originale”, se réjouit Julien Rouquette, floor manager. Pendant l’été, Copal Beach ouvre tous les jours de 10 heures à 2 heures du matin. En basse saison, le service du soir sera privilégié.
63 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes
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