Knight Frank relève un décalage entre l’offre et la demande de bureaux en région parisienne, et fait état du dynamisme du quartier central des affaires.
1.845.000m² de bureaux ont été placés auprès des entreprises en Ile-de-France en 2013, soit un recul de 25 % des transactions en un an, d’après Knight Frank. Dans la nouvelle édition de son étude annuelle Paris Vision, le cabinet de conseil en immobilier d’entreprise fait état d’un fort recul des grandes transactions (supérieures à 20.000 m²). Les prises de baux géantes ayant représenté en 2011 et 2012 22 % de l’activité transactionnelle, cette baisse affecte particulièrement les professionnels. Le marché francilien de l’immobilier tertiaire représentant plus de 53 millions de mètres carrés, le suivi des affaires donne des informations précieuses sur l’activité du secteur et, plus généralement, des sociétés.
Les livraisons et les restructurations se sont accélérées en 2013, tandis que la consommation de bureaux a reculé. Le taux de vacance francilien ne s’élève toutefois qu’à 7,3 %, au même niveau que Londres et loin derrière Francfort (11,5 %), Varsovie (12,5 %) ou Moscou (15 %). L’offre de bureaux ne correspond toutefois pas, selon le cabinet, aux attentes exprimées par les entreprises. Nombre d’immeubles sont « trop chers ou trop loin et mal desservis », indique Knight Frank qui ajoute que « la qualité de l’offre reste médiocre. Beaucoup trop en tout cas pour satisfaire les utilisateurs. » Cette inadéquation entre l’offre et la demande est une des causes expliquant la chute des transactions enregistrée l’an dernier.
En termes de localisation, si de grandes opérations immobilières réalisées en banlieue ont attiré les regards (parmi lesquelles celle de SFR à Saint-Denis), le quartier central des affaires conserve, au cœur de Paris, son attrait. Réparti sur six arrondissements, dont la totalité du 8ème, il renferme le plus important parc de bureaux de la capitale, et bénéficie d’une desserte de transports en commun performante, permettant un gain de temps précieux lors des déplacements professionnels. Son offre commerciale y est également dynamique. Le recul des transactions y est limité à 6 % (323.000 m² y ont été échangés en 2013). Les start-up des technologies, médias et télécommunications plébiscitent notamment la zone.