Barco développe des solutions pour le management, la santé et l’entertainement dans l’univers des écrans et des présentations digitales. Wim De Bruyne, vice-président, managing director Meeting Experience chez Barco, présente les enjeux du secteur.
De quelle manière peut-on utiliser de façon optimale les écrans, rétroprojecteurs, appareils connectés… dans les locaux des entreprises?
L’installation d’écrans représente un axe fort de digitalisation pour de nombreuses entreprises. Ce processus doit s’intégrer dans une stratégie globale au-delà du hardware en tant que tel – portant à la fois sur les supports et les contenus, l’interactivité et l’accessibilité. Pour tirer le meilleur parti des dispositifs de présentation et appareils audiovisuels, trois facteurs me paraissent importants. Tout d’abord, penser son parc de terminaux comme un réseau de points de contacts contextualisés. Trop souvent, on trouve par exemple des écrans installés dans une cafétéria projetant un contenu qui n’a rien à voir avec la convivialité recherchée dans cet espace. L’écran est alors inévitablement perçu comme intrusif et rejeté par le collaborateur. Deuxièmement, capitaliser sur l’interactivité en s’appuyant sur les supports visuels pour créer du lien et de l’interaction, en particulier pour les collaborateurs en mobilité. Le rapport à l’écran doit être multilatéral. Enfin, il faut accompagner le changement lorsqu’une nouvelle technologie est introduite. Il est important de miser sur la simplicité des usages pour créer une expérience intuitive. C’est la clé du succès de tout dispositif digital aujourd’hui.
Quels sont les usages possibles pour mieux collaborer dans l’entreprise et en-dehors?
Avec la montée en puissance du travail en mobilité – je pense bien sûr notamment au télétravail – nous avons assisté ces dernières années à une intégration croissante de tablettes et devices mobiles dans les organisations, qui s’incarne dans la tendance du Bring Your Own Device. Cette profonde transformation des systèmes d’information s’illustre notamment pour les acteurs du secteur sur une place croissante du software. Bien sûr, la qualité du hardware reste absolument cruciale. Je crois même qu’être va devenir d’autant plus importante que les devices sont de plus en plus envisagés comme des plateformes plutôt que comme des terminaux. L’efficacité d’une technologie de présentation dépend moins d’un appareil ou d’un logiciel que de la simplicité d’une expérience utilisateur. Les entreprises devraient investir dans des outils qui n’exigent aucune courbe d’apprentissage pour une utilisation immédiate et transparente. Les collaborateurs-consommateurs-citoyens, qui bénéficient souvent d’une maturité numérique aujourd’hui, utilisent quotidiennement dans leur vie privée des services numériques simples et intuitifs comme Facebook, Google et Instagram.
Existe-t-il des réticences?
L’un de nos cœurs de métier est de concevoir des technologies de présentation dont les fonctionnalités rendent les réunions et échanges dans le monde professionnel plus simples, fluides et productifs. Les technologies de présentation sont au centre du processus de digitalisation des entreprises et constituent la pierre angulaire des nouveaux modes d’interaction dans le digital workplace. Un processus qui n’est pas toujours fluide, notamment dans les présentations en salles de réunion, comme l’a montré une étude que nous avons menée avec le cabinet Vanson Bourne auprès de 1 250 directeurs IT sur les challenges liés à l’irruption de la technologie dans l’environnement de travail. En réalité, ce qui est trop souvent interprété comme une «résistance» des collaborateurs à la technologie s’apparente davantage à une réaction défensive tout à fait naturelle face à l’irruption dans leur quotidien d’un élément nouveau qui n’est pas expliqué ou d’un usage insuffisamment intuitif. Nous les aidons en leur apportant des technologies ultra-performantes mais simples et intuitives pour construire le digital workplace.