Le distributeur de spiritueux Dugas met en avant l’étendue de son offre, dans un univers de cavistes et de bars toujours plus étoffé. Focus sur le salon Dugas Club Expert.
Dugas s’ouvre au grand public. Le distributeur de spiritueux, qui compte plus de 120 marques à son actif, lance un site internet dédié aux particuliers, Club Expert. Les produits pourront notamment être livrés chez les cavistes, dont le réseau constitue le point fort de l’entreprise, qui a aussi ouvert son salon annuel à tous les visiteurs ce dimanche 22 septembre, en les accueillant notamment avec un bar à cocktails.
Des possibilités de cocktails originaux
Aux commandes, Olivier Martinez, ancien responsable des bars de l’hôtel The Hoxton. A l’occasion de l’ouverture de son bar House Garden dans le 11ème arrondissement de Paris, il a conçu une carte adaptée à l’offre Dugas : T’es cap ou pas cap ? (Cap Mattei grande réserve, sirop de radis noir, Festimans Tonic water, Angostura orange bitter), Charles Ingalls is back (pineau des Charentes Rastignac, Carpano antica formula, sirop d’agrumes, champagne Duval Leroy, Angostura aromatic bitters), Amaro quand tu nous tiens (gin Aviation, Amaro di Angostura, cordial pomme-cannelle, Festimans Tonic water), Kir-hin ale (whisky Kirin, cognac H by Hine, sirop de pain d’épice, Festimans Ginger ale).
Des rhums
Au rayon rhums, Angostura, représentée par son brand ambassador Pedro Martinez, lance le Cask collection N°1 (40%), vieilli neuf mois en fût d’Oloroso. Tous les deux ans, une nouvelle expérience de vieillissement est proposée (fût de chêne américain de premier remplissage, puis fûts de bourbon et de cognac). Les fruits rouges sont prégnants. Une nouvelle édition du rhum 1824 (40%) est aussi proposée. Ce produit a été en rupture de stock durant un an et demi. Désormais, « nous sommes passés d’un minimum 12 ans à un blend de rhums de 6 à 17 ans », avec des arômes d’orange confite, de cacao et de petit beurre.
Les rhums de Manutea, élaborés à Moorea (Polynésie française) depuis 2015, s’appuient sur une vingtaine d’hectares de cannes à sucre répartis chez une dizaine d’agriculteurs. La distillerie existe depuis 1984. Au départ spécialisée dans la transformation de fruits pour l’industrie, l’entreprise s’est diversifiée dans la valorisation des restes d’ananas en alcool, avant d’engager un programme de replantation de la canne il y a une dizaine d’années pour produire du rhum agricole, précise Etienne Houot, directeur commercial et logistique. Le rhum blanc (50%) dégage des odeurs de menthe fraîche. Le VO (Very old) (43%), très sec, est passé en barriques ex-bourbon et ex-banyuls. Le Vanilla Tahitensis (45%) a pour sa part passé huit mois en barrique ayant contenu de l’extrait de vanille, pour un résultat très doux en bouche.
De l’armagnac
Dans le Gers, à Vic-Fezensac, la maison Gelas élabore des armagnacs depuis 1865… et essaie de se renouveler. Elle propose une gamme d’armagnacs en finishs de fûts de vins ou de spiritueux. Un travail entamé il y a quatorze ans avec le Pacherenc, un vin liquoreux, et poursuivi aujourd’hui par huit produits en rotation, Parmi eux, le Bages Blanc (46,7%), 50% baco, 50% ugni blanc, vieilli en fût de vin blanc. « Nous voulons prouver que les armagnacs jeunes (ici, sept ans) ont une grande complexité, sans réduction », précise Baptiste Gelas, qui représente la cinquième génération. L’Amigne Mitis (44,7%) tire son nom d’un vin liquoreux suisse. « L’armagnac récupère le sucre restant dans le bois, et va s’arrondir », ajoute le responsable commercial. Le Lustau-Oloroso (passé en fût de Xeres), est un armagnac de 12 ans d’âge, à 54,3%, très marqué par les fruits rouges. Il restait 600 litres d’alcool à la réception du fût.
Du champagne
Depuis Vertus (désormais Blancs-Coteaux, dans la Marne), la maison de champagne Duval-Leroy vise la haute gastronomie. Elle est la deuxième marque la plus représentée chez les étoilés Michelin derrière Veuve Clicquot, tout en restant familiale et indépendante. Les trois fils de la présidente, Carol Duval-Leroy, montent en charge dans l’entreprise (3,5 millions de bouteilles, exportées à 50%). Il y a plusieurs années, la production a volontairement baissé d’un million de bouteilles pour quitter, hormis Monoprix, le circuit GMS. A découvrir aux côtés de l’Extra brut, Femme de champagne (90% de chardonnay), avec son côté brioché et, sur le flacon, un col très long destiné à limiter les échanges gazeux. Le Rosé (chardonnay, pinot noir) bénéficie d’un vieillissement de quatre ans.
Du vermouth
En Italie, la distillerie Fratelli Branca développe, en plus du célèbre Fernet-Branca, la gamme Carpano, qui incarne « les premiers vermouths italiens » avec l’Antica Formula, depuis 1786. Utilisé pour la verse en cocktails, il est aujourd’hui rejoint par Carpano Botanic Bitter, qui contient « 25% de sucre en moins que Campari ». Très herbacé, adapté à la mixologie (Americano, Negroni), il est composé de dix plantes différentes, rappelle Tommaso Severi, junior export manager : gentiane, safran, quinine…
Des gins
Quintessential Brands commercialise, par l’intermédiaire de Dugas en France, le gin Thomas Daikin, médaillé à l’International Spirits Challenge en 2019. La moitié du gin produit au Royaume-Uni l’est dans la distillerie, située à Warrington. Ce gin (42%) classique (dominante genièvre) présente un côté très salin, épicé et effervescent lié à l’ajout de raifort.
Il peut se déguster en tonic, tout comme les gins belges de Filliers dry gin 28, produits à Gand depuis 1880. Depuis quatre ans, le marché français est approvisionné en quatre références, parmi lesquelles le Classic (28 espèces botaniques), à la base de houblon belge et de vin de moût. Le Pink est, lui, constitué d’une base de Classic et de framboises fraîches distillées. Le Tangerine s’apprécie pour sa part prioritairement en gin tonic. Les mandarines sont cultivées en Espagne, coupées à la main et distillées.
Du whiskey
Telling nous permet, enfin, de déguster son whiskey issu de la nouvelle distillerie montée à Dublin (Irlande) en 2015. Le Single pot still (46%) est composé à 50% d’orge maltée, et à 50% d’orge non-maltée. « L’orge non-maltée est typique des whiskeys irlandais, faute de disponibilité de l’orge maltée au 18ème siècle », rappelle Christopher Hayes, european brand ambassador. « La sortie de notre propre whisky distillé à Dublin achève le renouveau du métier de distillateur dans la ville et, espérons-le, nous entraîne dans une nouvelle renaissance pour non seulement pour Teeling, mais aussi pour le whisky irlandais », a indiqué Jack Teeling, fondateur et directeur général de Teeling Whiskey, lors du lancement commercial du produit en octobre dernier.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.