A Paris (Montparnasse et Oberkampf), les bars Murphy proposent une large offre de tartines faites maison, en plus d’un panel complet de bières. Le concept vise à rassembler tous les types de consommateurs.
A Paris, par hasard – et grâce à des prix d’appel attractifs – nous avons récemment découvert, dans l’enfilade de bars de la rue Oberkampf (11ème arrondissement), Murphy, un établissement ouvert en septembre 2020 proposant, derrière une discrète devanture, douze becs pression avec un large panel de bières dont, systématiquement, une blanche, une blonde, une triple et une IPA. Une offre de base identique à celle d’un premier bar ouvert trois ans auparavant rue du Maine, dans le 14ème arrondissement (neuf tireuses). Deux lieux qui visent à se distinguer par une offre food originale, composée de tartines. Celles-ci ont l’ambition d’être suffisamment consistantes pour constituer un repas, et peuvent être facilement partagées en étant prédécoupées.
« Initialement, je cherchais à créer un bar proposant de petites portions à déguster, comme le propose notamment Cien Montaditos en Espagne. A l’issue de mon école de commerce, où j’ai approfondi mes connaissances dans l’agroalimentaire et dans la grande distribution, j’ai cherché à adapter ce concept pour la clientèle française », explique Mathieu le François, gérant. Autre spécificité, un large créneau d’happy hour sur toutes les bières, un produit sur lequel Murphy adopte un positionnement intermédiaire entre les bars classiques et les bars à bière qui s’adressent à une clientèle plus pointue. La Fine Mousse ou IBU disposent d’établissements à proximité immédiate du bar de la rue Oberkampf.
« Je peux mettre à la carte des bières de grands groupes brassicoles. Il faut s’adresser à un public varié, mais aussi guider le client vers des bières qu’il n’a pas l’habitude de boire, ou d’autres styles », poursuit Mathieu le François, présentant la liste de 100 références en bouteilles. A la pression, place au renouvellement avec certaines brasseries récurrentes (Brewdog, Ninkasi, Duvel, O’haras) et d’autres plus ponctuelles (Popihn et son Icuna Pale Ale très fruitée à 4,8%, par exemple). Les prix dépassent rarement les 8,50 euros la pinte hors happy hour ; 6,50 euros durant les heures dédiées.
Des tartines largement déclinées
Pour ses tartines, l’équipe de Murphy (5 personnes) mise sur le fait maison, avec une offre très complète. « Tartine is the new burger », sourit Mathieu le François en présentant ses « hamburtines », qui proposent l’assortiment d’un burger sur une tartine. Trois recettes créées après une première tentative d’incursion sur le segment du burger. Une offre qui complète le menu de tartines – “un gros plateau de tartines à partager entre amis avec de la bonne bière”. Les tartines sont classées par catégories (carnassières, fromagères, végétales, spéciales). A découvrir notamment, la tartine Pinxotte (confiture de cerises noires, copeaux d’Ossau Iraty, piment d’Espelette), très gourmande.
Des plats souvent accompagnés, dans le top des ventes de bière, d’une pils, d’une triple ou d’une IPA. A découvrir également, des spiritueux (par exemple, l’incroyable new make de la distillerie danoise Stauning, Curious research series). Inquiétude pour l’équipe toutefois, l’essor du télétravail, qui pénalise l’afterwork. Les clients arrivent plus tardivement, davantage présents à partir de 19 heures plutôt qu’une heure auparavant comme à l’accoutumée.
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