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Bière, vins, spiritueux: en 2020, la crise n’a pas épargné les alcooliers

2 min de lecture

Retour sur les principales annonces de résultats suite à une année 2020 difficile pour le secteur des boissons.

En 2020, la fermeture prolongée des bars-restaurants, la chute du tourisme et la modification des habitudes de consommation suite aux périodes de confinement et la présence accrue au domicile ont profondément modifié le comportement des consommateurs. “Les marchés ont été affectés par des restrictions et des confinements qui ont empêché les consommateurs de s’engager dans des activités sociales”, a ainsi indiqué le brasseur danois Carlsberg (dont Kronenbourg est la filiale française) dont le chiffre d’affaires a chuté de 11%, à 58,5 milliards de couronnes, en 2020.

Heineken a fait part de son intention de supprimer 8000 postes dans le monde (dont 85 en France), en commençant par son siège social. Le géant néerlandais souhaite résoudre des difficultés structurelles, dans la foulée d’une perte nette de 204 millions d’euros en 2020, et d’un recul des ventes de 17%. Il a néanmoins pu compter sur les bonnes performances de sa bière sans-alcool Heineken 0.0 et d’une résistance certaine de sa marque phare. Le groupe va aussi se diversifier dans  les hard seltzers.

Les exportations de V&S à la peine

Les professionnels français des vins et spiritueux déplorent pour leur part un recul de 13,9% de leurs exportations en 2020, en valeur, à 12,1 milliards d’euros. “La fermeture des circuits de distribution à forte valorisation (CHR, travel retail) en raison de la Covid‐19 impacte fortement le chiffre d’affaires des spiritueux”, regrette la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux. La baisse des ventes en valeur grimpe à 18% aux Etats-Unis, première destination devant le Royaume-Uni (-6,5%).

“La situation sanitaire est loin d’être stabilisée. Il y a des confinements dans certains pays. Nous n’avons toujours pas de vue claire sur le Nouvel An chinois et les vaccins prennent du temps”, a estimé Alexandre Ricard, PDG de Pernod Ricard, à l’occasion de la présentation des résultats du deuxième trimestre de son exercice 2020-2021 (-3,9% de chiffre d’affaires, à 4,985 milliards d’euros). Point positif : la croissance était de nouveau de mise aux Etats-Unis, en Chine et en Inde. Chez Marie Brizard, qui s’est séparé de certaines activités, le chiffre d’affaires non audité est pour sa part ressorti en hausse 2020 à 168,4 millions d’euros (+1,8%).

Les ventes en volume de champagne ont quant à elles cédé 18% en 2020, à 235 millions de bouteilles expédiées. « Il y a quelques mois encore, nous nous attendions à une chute de l’ordre de 25 à 40%. Nous avons finalement réussi à limiter les dégâts », se satisfait l’interprofession.

Photo : Vianney CahenUnsplash

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