Bière, hot-dogs, musique électronique : en cinq ans, Berliner Wunderbar a séduit les Parisiens avec deux bars inspirés de la culture berlinoise. L’enseigne compte se développer.
Et de trois ! Après la rue de Lappe (11ème arrondissement de Paris) en février 2015 et la rue Frochot (9ème arrondissement) en 2017, les fondateurs du Berliner Wunderbar devraient investir prochainement un troisième lieu à Paris, près de Châtelet, afin de développer leur concept de bar à la berlinoise, avec toujours un fort tropisme sur la musique électronique.
Pendant le confinement, Wilfrid Labejof et Maxim Sluga et leur équipe ont poursuivi la publication de leurs playlists sur Spotify. “Notre programmation est adaptée à la vie de nos bars, selon l’heure et le jour de la semaine. Il y a beaucoup de labels allemands de musique électronique”, indique Maxim Sluga. Les DJ ont aussi repris leurs quartiers du jeudi au samedi dans les deux établissements.
Pour la reprise, le Berliner Wunderbar de Pigalle a pu s’appuyer sur une grande terrasse fleurie, sur quelques places de stationnement. Ce qui lui a permis de rouvrir dès que le service en extérieur a été autorisé, et de se faire davantage connaître dans une rue célèbre pour ses bars à cocktails (Dirty Dick, Lipstick, Lulu White…) A Bastille, l’établissement a principalement repris son activité en intérieur, en raison du peu de places disponibles à l’extérieur, mais bénéficie d’un grand volume pour pouvoir séparer les tables. L’offre de restauration du midi, lancée en janvier dernier, a dû être suspendue pour l’instant.
Une offre de bières renforcée
Ces derniers mois, Wilfrid Labejof et Maxim Sluga s’étaient attelés à renouveler leur offre avec un accent plus fort mis sur leur sélection de bières. Mention spéciale à l’Aecht Schlenkerla Rauchbier Märzen, une bière de fermentation basse, fumée, au malt séché au bois de hêtre. Derrière son apparence assez imposante, elle ne titre qu’à 5,1%. Disponible en bouteille, elle peut s’accorder, en food pairing, avec un Berliner Dog (saucisse allemande Currywurst, chou rouge, concombre, chutney, oignons, ketchup, moutarde).
Autre bière récemment entrée à la carte, une référence low ABV (la bière blanche Erdinger Alkohol frei) qui, malgré ses seulement moins de 0,5%, n’a rien à envier aux bières traditionnelles. La brasserie allemande n’hésite pas à la comparer à “un véritable énergisant faible en calories, avec seulement 125 kcal par bouteille de 0,5 litre, et une fabrication exclusivement à partir d’ingrédients naturels”. Impossible de passer à côté des IPA – le choix s’est porté sur une référence de Maisel & Friends (6,1%). “Prenez une longue gorgée et profitez d’une première explosion de houblon : baies sauvages, agrumes. En descendant vers l’œsophage, vous obtiendrez cette belle amertume qui a rendu les IPA célèbres dans le monde entier”, promet la brasserie.
“Nous avons exclusivement à la carte des bières allemandes, et nous essayons d’avoir des références qui collent aux attentes de nos clients”, ajoute Maxim Sluga. Lors de l’ouverture à Bastille, l’équipe avait commencé avec deux bières pression. Côté food, les incontournables bretzels figurent aussi en bonne place à la carte. Des déclinaisons au fromage ou au pastrami ont été ajoutées.
Des points forts en développement
“Ce qui nous satisfait, c’est lorsque des clients nous disent qu’ils pourraient être, dans nos bars parisiens, à Berlin, poursuit le gérant. La décoration, la musique, le staff germanophone… sont autant de points forts du concept.” Des embauches en salle, en cuisine et dans le management sont prévues.
En octobre, la Holfbrau, une bière brassée en Bavière spécialement pour l’Oktoberfest, sera servie au tarif de 10 euros la masse de 1 litre.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.