Les bars-restaurants, la brasserie et le siège de FrogPubs ont dû composer avec les difficultés de transports liées à la grève. Focus sur l’organisation du 5 décembre.
Dans la restauration et la production de bière, difficile de faire travailler tous les salariés à distance. En prévision de la grève des transports ce jeudi 5 décembre, FrogPubs (325 employés, 20 millions d’euros de chiffre d’affaires) s’est organisé en conséquence.
L’enseigne créée en 1993 compte neuf pubs et un restaurant de burgers à Paris ; ainsi que deux établissements à Toulouse (Haute-Garonne) et Bordeaux (Gironde). A Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), la brasserie (10.000 hectolitres par an) a emménagé il y a un an avec sept personnes, rejointes depuis novembre 2019 par le siège social (12 collaborateurs marketing, ventes, comptabilité…), auparavant basé à Paris.
Des pubs déjà approvisionnés pour le week-end
« Compte-tenu du nombre de lieux et de nos différentes activités de restauration et de brassage, ce mouvement représente un vrai casse-tête du point de vue organisation ! C’est un vrai défi auquel nous nous sommes préparés pour adresser la même qualité de service qui est la nôtre en temps habituel », explique Paul Chantler, président-fondateur de FrogPubs.
Face aux difficultés de transport et logistiques, les pubs sont aux premières loges. A Paris, les managers ont déjà organisé des pré-livraisons avec leurs fournisseurs afin de disposer des stocks nécessaires, et donc être « autonomes » le jeudi 5 décembre et pouvoir assurer le week-end du 6, 7 et 8 décembre sans avoir à attendre de livraisons supplémentaires. Bon nombre d’employés (cuisiniers, personnel de salle…) habitent la capitale et devraient utiliser des modes de transport alternatifs, assure l’entreprise.
La production de bière à l’arrêt et les bureaux en télétravail
A Pierrefitte-sur-Seine, où les locaux sont habituellement desservis par la ligne 5 du tramway, il n’y aura pas d’activité de production le 5 décembre (pas de brassin). Une activité de surveillance (clarification, mise en gaz et fermentation) sera assurée par l’équipe de la brasserie, « en espérant que la grève ne perdure pas. »
La tâche sera plus aisée pour l’équipe des fonctions support, où le recours au télétravail sera mis en œuvre. Une pratique déjà développée aux alentours de deux jours par semaine depuis le déménagement des bureaux en banlieue.