Différentes époques sont mises en avant à travers le nouveau menu de cocktails du bar Earth’K, à Paris. Une carte thématique a été créée, nécessitant davantage de mise en place.
Rue Daunou, dans le 2ème arrondissement de Paris, nouveau menu au Earth’K. Depuis la fin du mois d’avril 2024, ce bar à cocktails, positionné dans l’esprit d’un bar d’envoi, a renouvelé son menu pour passer d’une carte généraliste à une carte thématique, avec un fil conducteur entre les recettes, une identité visuelle dédiée, un livret et davantage de produits maison et de techniques employées (infusions, fatwashs…)
“Il s’agit d’un gros changement. Nous pouvons passer plus de temps avec les clients, ce qui est plus agréable. Nous avons plus d’interactions durant la prise de commandes. Pour le concept, nous avons voyagé avec notre machine à relever le temps, en revisitant les époques des années 1920 à 2020”, explique Hugo Paris, le directeur du Earth’K. L’équipe du bar, ouvert du lundi au samedi, compte quatre personnes, ainsi qu’un cuisinier.
Les cocktails du menu ont ainsi été imaginés selon un storytelling faisant pèle-même référence à la prohibition, au banditisme avec Al Capone, aux années hippies, aux années 70, à la pop-culture des années 80, au punk des années 1990 avec un cocktail tout noir à l’encre de seiche (Ink), au rap américain dans les années 2000 (B. Rabbit), aux avancées technologiques des années 2010 et, sous forme de prospective “dans un futur sans alcool”, un cocktail à base de basilic, de thé et de pêche.
Public Enemy
Parmi les nouveautés du Earth’K, Public Enemy consiste en un cocktail à base d’amaretto, de vodka, de vanille, de bourbon (Jim Bean), de café, d’épices et d’une mousse d’épices. Un short drink gourmand et spicy, donc, et le plus sucré de la carte avec, d’emblée, une élégante crème qui surplombe le cocktail. Des grains de café sont disposés en garnish. Le cocktail est porté sur les notes chaudes du café et de la mousse d’épices, qui se dilue au fil de la dégustation. La vodka n’intervient qu’en fin de bouche, de manière prononcée. “On suggère le cocktail comme un dessert”, souligne Jibril, bartender.
Flower child
Pour sa part, le Flower child consiste en un long drink, orné d’une fleur (rose, bleuet ou fleur de pensée selon les approvisionnements). Ses ingrédients : gin Bombay Sapphire infusé au thé noir, bissap d’hibiscus, citron, liqueur Saint-Germain, top au tonic. Le cocktail est très long en bouche, floral et assez rafraîchissant. Le thé est particulièrement présent lors de la dégustation. Il est infusé moins de 24 heures dans le gin. Le citron arrive en fin de bouche. “Cela équilibre le tout, pour éviter que le cocktail ne soit trop sec. Le drink plaît davantage en afterwork. Le bissap donne du peps. Le Saint-Germain vient adoucir le cocktail. Le drink est assez accessible, et on peut reprendre une deuxième fois”, décrit Hugo Paris.
B.Rabbit
Quant au B. Rabbit, celui-ci est servi dans une coupette ornée d’un bandana, “pour rappeler l’esprit rap américain (Eminem, 50 Cent…)” Un spray de cognac pour tapisser le verre, est appliqué. Dans le shaker, on retrouve du citron, de la Chartreuse verte et de la tequila infusée au litchi. Le drink est allongé au champagne. Très festif au nez, et présentant une belle robe citron-orangée, le cocktail fait intervenir en premier lieu le champagne. La Chartreuse verte arrive en deuxième bouche, amenant une certaine fraîcheur. Par la suite, le drink est plus onctueux.
5 rue Daunou, 75002 Paris
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