Du 10 au 12 octobre, le Bar Convent Berlin (BCB) accueille un large public de bartenders et de professionnels européens des boissons. Une cible qui intéresse notamment les entreprises françaises.
Malgré l’étendue du Bar Convent Berlin (BCB), sur 22 000 mètres carrés à travers Messe Berlin, le parc des expositions de la capitale allemande, et les 516 exposants de ce salon professionnel consacré aux boissons et aux bartenders, il n’est pas rare d’entendre parler français. La France est le troisième pays le plus représenté dans cet événement (cette année, du 10 au 12 octobre 2022), derrière l’Allemagne et l’Italie. Un fait qui n’étonne pas les représentants que nous avons rencontré – dont nombre d’habitués des salons parisiens, déjà présents au Whisky Live Paris il y a trois semaines.
“Le Bar Convent Berlin est le salon, avec le Whisky Live, où se font les tendances”, confirme Alexandre Falk, global marketing manager pour Maison Ferrand (cognac Ferrand, gin Citadelle, rhums Plantation), précédemment passé par La Maison du Whisky. De nombreux bartenders issus de toute l’Europe avaient, dès la première journée du salon (organisé cette année du 10 au 13 octobre), frappé à la porte du stand, situé à l’entrée du hall 18, où sont présents de nombreux alcooliers français. Un concept testé dans un événement américain a été reproduit, celui des slushies, des granités alliant du gin (Citadelle Jardin d’été), de la limonade glacée, du citron, de l’eau et du sucre.
Pour le liquoriste bourguignon Vedrenne, même constat : le BCB est un lieu incontournable. « Il s’agit du temple du cocktail en Europe. Nous présentons nos nouveautés à nos clients grossistes et importateurs, ainsi qu’aux bartenders”, ajoutent Sophie Canon, responsable marketing et Pierre-Benoît Dupuis, directeur général adjoint.
La maison de calvados Christian Drouin n’entendait pas non plus louper le coche : “il s’agit du salon du bar le plus important en Europe. Nous y rencontrons beaucoup de nos importateurs. Le salon, très international, permet aussi de découvrir les nouveautés”, poursuivent Guillaume Drouin, PDG et Alex Mermillod, responsable export (photo).
Des cocktails pour appâter les bartenders
Un moyen également, pour l’Interprofession des appellations cidricoles (Idac), de pousser le calvados, exporté à hauteur de 50% de sa production, en cocktail. “Nous pouvons rencontrer simultanément tous les acteurs du marché”, observe Damien Amadou, responsable de la communication. Une carte de cinq recettes a été élaborée à l’intention des visiteurs qui s’aventurent jusqu’au hall 11.2 : Whisplash (calvados VS, apéritif Cap Corse rouge, pastis, concombre), Apple-icious (en photo : Calvados Pays d’Auge non réduit, pommeau de Normandie, fleur d’oranger, tonic bio, très rafraîchissant et adapté à une consommation en terrasse)…
Cocktails également sur le stand de la distillerie alsacienne Massenez : “au BCB, on touche directement les bartenders”, se réjouit Pierre Boueri, barman de formation, qui travaille pour l’entreprise. Les produits sont distribués par touches dans 112 pays. Le salon permet de faire connaître Djebenah Buna, une nouvelle liqueur (25%) de café grand cru éthopien, à déguster par exemple en cocktail (Golden expresso : vodka, liqueur de poire Golden Eight, ristretto), résolument gourmand.
Les RTD se frayent une place
Pour l’équipe du Domaine Syndicat (bars à cocktails parisiens Le Syndicat et La Commune, boissons prêtes-à-boire Fefe, prestations événementielles), emmenée par Romain Le Mouellic, la « défense des alcools français”, comme s’est fixé pour objectif le groupe, passe notamment par ses cocktails en canettes lancés au printemps dernier. La catégorie des ready to drink (RTD), déjà investie par l’entreprise à travers son hard seltzer Fefe, l’un des leaders de ce segment, est ainsi explorée grâce à d’autres recettes plus proches de l’expérience du bar du 10ème arrondissement. Déjà présents dans cinq pays, les produits doivent être distribués plus largement, d’où la première présence de l’entreprise, côté exposant, au BCB.
Même caractère nouveau chez Cockorico, avec le célèbre barman lyonnais Marc Bonneton, qui a démarré l’aventure des cocktails prêts-à-boire en 2019 avec de grandes bouteilles en verre puis des fûts et, désormais, d’élégantes canettes slim de 25cl. Un nouveau format testé au BCB – l’un des intérêts du salon – avant un déploiement prévu en 2023. “Avec la bouteille, nous nous sommes fait connaître. Nous cherchons des distributeurs, et des revendeurs autour d’un positionnement premium”, appuie-t-il, accompagné de Julien Maurel, cofondateur. L’entreprise, qui possède sa propre unité de sa production, a tiré parti de son expérience sur les fûts pour poursuivre sur le chemin des cocktails pétillants avec un spritz (12,2%) en canette, incroyablement proche de la version originale.
A Berlin, Franck Stassi
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.