A Paris, l’hôtel Lancaster a confié les clefs de son bar à l’équipe de CopperBay, connue pour ses deux street bars à cocktails. Des soirées DJ s’ajoutent à ce partenariat original.
Depuis le début du mois de septembre 2024, chaque jeudi, des soirées DJ sont organisées à l’hôtel Lancaster (5 étoiles, 54 chambres, 80 personnes) du 8ème arrondissement de Paris. Un « Vinyl Club », puisque les DJ qui opèrent chaque semaine apportent leur propre collection de vinyles au CopperBay Lancaster, le bar de l’hôtel. Le nom de l’établissement parlera instantanément aux amateurs de cocktails : il s’agit bien d’une déclinaison de CopperBay, un bar spécialisé originellement ouvert à l’automne 2014 dans le 10ème arrondissement de Paris, puis en 2018 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Le lancement des soirées « Vinyl Club », supervisées par Nick V après un galop d’essai au printemps, s’inscrit dans un cadre strict. « Nous avons repensé le système son du bar. Par ailleurs, le vinyle a un coût, et les DJ qui en collectionnent font preuve d’un investissement dans la musique. Ils doivent aussi avoir un univers musical fort », dispose le DJ et directeur artistique, fort d’une longue carrière dans les nuits parisiennes. Surtout, il s’agit du quatrième étage de l’installation de CopperBay à l’hôtel Lancaster, après un pop-up en décembre 2021, une ouverture fixe à l’automne 2022 et un relancement en janvier 2024.
« Faire entrer les gens dans les bars d’hôtels »
« Le lieu est enfin livré tel que nous le souhaitions », se satisfait la cofondatrice de CopperBay, Aurélie Panhelleux. Un olivier trône au centre de la salle, tandis que la teinte de bleu emblématique des deux bars à cocktails a trouvé sa place. L’équipe de l’hôtel Lancaster a démarché celle de CopperBay, dont les bars à cocktails sont axés sur les saveurs méditerranéennes, pour donner une nouvelle impulsion à son établissement. Un accord de partenariat unit les deux parties – le menu est aux couleurs de CopperBay, la formation et le recrutement sont assurées par l’équipe des street bars, mais le personnel est celui de l’hôtel.
« Nous apportons de l’expertise, et notre connaissance des boissons. Dans nos établissements, nous appliquons depuis le départ les codes de l’hôtellerie. Au Lancaster, l’enjeu est de faire entrer les clients dans l’hôtel, par l’intermédiaire du bar. Les bars d’hôtels ne sont pas réservés à la seule clientèle des chambres. Il a notamment fallu travailler sur l’accessibilité », explique Aurélie Panhelleux.
Pour l’accessibilité prix, les cocktails sont au prix de 18 euros, un intermédiaire entre ceux appliqués au CopperBay du 10ème arrondissement et ceux couramment pratiqués dans les hôtels 5 étoiles ; pour l’accessibilité pratique, le bar était déjà situé dans l’entrée de l’hôtel, sans traverser l’établissement ni se présenter à la réception. Une table d’hôtes a aussi été installée dans le bar.
Des cocktails aux inspirations méditerranéennes
Le menu du CopperBay Lancaster a récemment été renouvelé. On se laisse tenter par le cocktail Tapenade (8cl) : Un cocktail « sec, gras, salin », réalisé avec un fatwash (infusion d’un alcool avec un corps gras) de gin, de vermouth ambré Noilly Prat et de tapenade, avant un ajout de saumure de câpres. La robe orangée apporte un côté festif au drink, présenté dans une coupe, tandis que le nez est moelleux. En bouche, le cocktail est assez sec. Les saveurs de la tapenade se développent par la suite. Pour autant, avec la saumure de câpres, le cocktail peut être clivant.
Place à la revisite d’une célèbre délicieuse pâtisserie portugaise avec le Pastel de Nata (12cl) : rhum Plantation Dark, porto rouge, œuf entier, velvet falernum maison, cannelle. « Gourmand, crémeux et épicé », le cocktail se rapproche visuellement des codes du café. En bouche, il est vraiment doux. Le porto permet de rendre plus liquide un cocktail très dense. La cannelle est pour sa part présente tout au long de la dégustation.
Puisque les cocktails dessert sont en vogue, terminons par le Tiramisu (10cl) : spiritueux grec Metaxa 7 infusé au grué de cacao, amaretto, sirop de vanille maison, liqueur de cold brew, crème. Un expresso entre aussi dans la recette. « Nous réalisons un milk punch avec du mascarpone et du lait. Nous ajoutons de la crème vanillée », précise Lorenzo, bartender. Du cacao est saupoudré sur le glaçon. Une astuce qui permet d’entrer de plein pied dans la thématique du cocktail, puisque le cacao prend d’emblée le dessus. Au nez, le cocktail est rond, tandis qu’en bouche, le cocktail se boit bien plus facilement que ne laisse imaginer le nom de la recette. On en ressort plus léger que prévu !
A l’hôtel Lancaster, un été au beau fixe
Cet été, l’hôtel Lancaster a affiché complet durant la période des Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août. « Les Jeux paralympiques ont permis de relancer cette impulsion. Plus globalement la destination Paris a retrouvé de l’attrait, puisque 70% de notre clientèle vient pour les loisirs », observe Jibbe Baas, le directeur revenue management et marketing de l’établissement, situé à proximité immédiate des Champs-Elysées.
7 rue de Berri, 75008 Paris
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