Déguster un Manhattan, un Old fashioned ou un Negroni de qualité chez soi, telle est l’ambition de Balbine Spirits, une offre de cocktails prêts à boire lancée ce mois-ci.
Après un parcours de consultant en marketing et communication dans l’univers des spiritueux et de l’agroalimentaire, Julien Maingraud lance Balbine Spirits, une gamme de cocktails prêts à boire qui s’appuie sur l’expertise de professionnels du secteur. Il répond aux questions de Business & Marchés.
Pourriez-vous nous présenter le concept de Balbine Spirits?
Julien Maingraud — Balbine Spirits est une marque épicurienne. L’idée est de sublimer l’heure de l’apéritif en dégustant des boissons de hautes volées tranquillement chez soi. Cette collection de cocktails prêts-à-déguster se composent de classiques de la mixologie avec 3 recettes au lancement : Manhattan, Old fashioned et Negroni. L’approche novatrice se situe dans le mode d’élaboration. Il ne s’agit pas d’un assemblage de produits du commerce, mais d’une macération de plantes et épices soigneusement sélectionnées dans des spiritueux premium et français.
Dans quel univers s’inscrit la marque?
Le nom Balbine provient du livre «L’heure du cocktail» de Lucien Farnoux-Reynaud publié en 1927. Son auteur a dédié cet ouvrage à sa muse Balbine. Elle est une femme libre, joyeuse, raffinée et française. Un esprit qui colle parfaitement avec l’idée que je voulais donner à la marque : élégance, qualité, liberté et authenticité. J’aime beaucoup cette relation entre les deux protagonistes. Chacun pousse l’autre à s’ouvrir, à se réaliser. Dans ce livre, une phrase m’a marqué : «le cocktail est un baiser gastronomique». J’en ai fait la signature de la marque. Dès que l’on porte le verre à la bouche, je souhaite qu’une parenthèse enchantée s’ouvre, un véritable instant émotionnel, hors du temps.
Pourquoi avez-vous fait le choix de cocktails prêts à boire plutôt que de kits de préparation, très en vogue?
Je voulais apporter une simplification maximale sans renier la qualité. Mettre un glaçon dans un verre, verser le cocktail et déguster était le chemin le plus direct. Le cocktail à domicile s’accroit fortement avec une hausse dans la qualité des produits consommés mais il reste encore des freins connexes. Les principaux sont le manque de matériel et d’ingrédients, mais surtout le temps et la technique, car quoi qu’on dise, il en faut un minimum si on veut réussir son cocktail. Balbine Spirits est complémentaire des kits. Ces derniers proposent régulièrement des cocktails utilisant des softs, ce que la marque ne fait pas. Il n’est pas possible de faire un cocktail de la qualité d’un bar avec des jus et qui tient dans le temps. Au-delà des dates limites de consommation courtes, le goût des ingrédients utilisés ne sont pas au niveau des standards que je veux pour la marque. Nous sommes d’ailleurs en pleine phase de R&D pour trouver une solution aux cocktails nécessitant normalement des jus.
Comment votre parcours dans l’agroalimentaire et les spiritueux vous a-t-il aidé?
Avant tout, j’avais envie de monter un projet entrepreneurial sans me fixer sur un secteur en particulier. Le fait d’avoir des cocktails prêts-à-déguster à la maison est, au départ, une réponse à un besoin personnel. Voyant que le marché était naissant, j’ai creusé le concept. C’est à ce moment- là que mon expérience en agences de communication, notamment sur des problématiques agroalimentaires, vins et spiritueux et ma «vie» de blogueur m’ont été utiles. Travailler une marque, sa plateforme, son territoire, son positionnement, etc. je le faisais au quotidien en agence. Mais une entreprise, c’est bien plus qu’une marque. Il fallait donc que j’élargisse mon champ de réflexion. J’avais croisé de nombreuses personnes avec qui j’ai pu échanger pour clarifier et améliorer mon projet. J’ai également une formation initiale en vins et spiritueux, qui me permet de pouvoir parler et de comprendre tous les aspects techniques de l’élaboration.
Comment avez-vous choisi vos fournisseurs pour la fabrication des cocktails, et comment les professionnels du cocktail vous aident-ils?
Comme beaucoup d’alcooliers ne souhaitaient pas me vendre leurs produits, j’ai dû faire un pas de côté pour trouver une solution. Je les remercie d’ailleurs car je trouve que le résultat final va au-delà de mon projet initial ! Pour y arriver, j’ai investigué et me suis renseigné autour de moi. J’ai rencontré plusieurs personnes avant de faire la connaissance de Philippe Laclie de la Distillerie de Bercloux. Nous avons échangé puis avons commencé à faire des essais sur le Negroni. Quant aux professionnels du cocktail, avant même de me lancer, j’en ai souvent parlé avec Gaël Geffroy du Point Rouge et Clément Sargeni de L’Alchimiste et du Cancan. Je leur faisais gouter et écoutais leurs conseils. Avec le temps, Clément s’est plus impliqué et est devenu un véritable consultant en me proposant des botaniques à tester voire des assemblages. Mais je ne me suis pas arrêté à ces deux cercles production/bar. Je me suis aussi entouré d’un nez de parfum. J’ai rencontré Clémentine Humeau du studio de création de parfums Les Olfactines. Je lui fais déguster et sentir les produits et lui dis vers quoi je veux tendre. Avec son orgue aux 6000 senteurs, elle me propose des huiles essentielles et autres alcoolats. Il ne reste plus qu’à faire des essais.
Quels sont vos objectifs de développement?
Dans les prochains mois Balbine Spirits va proposer de nouveaux produits, certainement le Dry Martini, le Boulevardier et un cocktail à base de rhum. Mais la marque ne s’arrête pas qu’aux cocktails. C’est encore trop tôt pour en parler mais cela avance et vite. L’objectif est de toujours proposer des produits innovants ou originaux, sans que cela soit une création de nouveaux segments à chaque fois ! Rapidement la marque va devoir aussi se positionner sur d’autres marchés comme le Royaume-Uni et le Benelux.
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