
Franck Malinowski et Pascal Vidal, les dirigeants du groupe Delineo (La Croissanterie, Maison Pradier) nous présentent les nouveautés de Roberta Caffè, leur enseigne de restauration italienne, mises en œuvre dans un flagship parisien.
Mi-janvier 2025, un nouveau point de vente signé Roberta Caffè a ouvert rue de Berri, dans le 8ème arrondissement de Paris. Cette enseigne dédiée à la restauration italienne dans les lieux de flux se dote d’un établissement de 80 places assises et d’une terrasse, permettant de mieux présenter un concept taillé pour les gares ou les aires d’autoroute. Roberta a été racheté en 2019 par le groupe Delineo, qui possède également les sandwicheries haut-de-gamme Maison Pradier (depuis la même année) et La Croissanterie, depuis 1977. Franck Malinowski, le PDG de Delineo (300 restaurants dont 270 en franchise, 2500 personnes, 166 millions d’euros de chiffre d’affaires franchisés compris) et Pascal Vidal, secrétaire général du groupe, nous en disent plus.
Business & Marchés – Quels sont les points forts de Roberta ?
Pascal Vidal – Les Français aiment beaucoup la restauration italienne. Dans les années 1990, une cheffe à domicile, madame Roberta, originaire de l’Italie du Sud, a créé la marque, que l’on a repris en 2019. Nous sommes venus se nourrir d’un concept de restaurant et de traiteur pour le décliner en restauration rapide, avec une offre nomade (pizza à la part, plus épaisse que la pizza romaine, avec une pâte assez relevée et généreuse ; pâtes à la minute ; desserts de type tiramisu ou gâteaux traditionnels italiens). Nous avons aussi Roberta Ristorante, que l’on a revu début 2024 à Bercy Village (Paris 12ème), pour développer la restauration assise.

Rue de Berri, les pâtes peuvent être servies dans une assiette.
Comment se décline Roberta Caffè en plus grand format ?
Pascal Vidal – Avec le Roberta Caffè de la rue de Berri, il s’agit de notre premier flagship avec 80 places assises et une belle terrasse, nous allons vers un showroom de ce que l’on peut proposer en franchise indépendante et en travel retail. Les lasagnes, par exemple, renouvellent l’exercice. Le monde de la restauration est en mutation, avec une hybridation de la restauration rapide qui prend les codes de la restauration assise. Avec des cartes, nous proposons des plats qui ne sont pas proposés sur la version nomade. La prise de commandes est dématérialisée.
Quelle est la bonne formule pour l’enseigne ?
Franck Malinowski – Nous avions des restaurants Roberta à Abbesses, où le local était un peu trop petit, et à Bercy Village. Nous avons rententé l’expérience dans les gares parisiennes, ce qui nous a incité à continuer l’aventure en succursale et en franchise. Au niveau de la sandwicherie, il y a beaucoup d’offres. Arriver à avoir un concept efficace avec beaucoup de flux en peu de temps nécessite de bien connaître les exigences opérationnelles de tels lieux. Depuis deux ans, à la gare de l’Est, on croît de 20% de chiffre d’affaires. Il y a une offre de petits-déjeuners, mais aussi une offre de l’après-midi.
Quelles sont les spécificités des différents lieux sur lesquels vous opérez ?
Franck Malinowski – Le consommateur adopte différents comportements selon les lieux (gares, aéroports, centres commerciaux, centres-villes…) La population est plus restreinte dans un aéroport, et il faut que cela aille vite. Sur autoroute, il faut que cela aille vite également, pour ne pas perdre trop de temps. En centre commercial, il y a les mêmes besoins ; en ville, il y a plus de temps le midi et surtout le soir. Nous développons l’aperitivo rue de Berri, par exemple.
De quelle manière se positionne aujourd’hui La Croissanterie, votre enseigne historique ?
Franck Malinowski – La Croissanterie existe depuis 1977. Elle évolue sur le créneau de la sandwicherie accessible pour les consommateurs. La moitié des Français sont au smic ou le dépassent légèrement, donc sont attentifs au bon rapport qualité-prix. Decathlon a démocratisé les articles de sport, et Leclerc est connu pour ses prix, parmi les marques préférées des Français. La Croissanterie a été élue deuxième meilleure sandwicherie de France. Il n’y a pas de produits communs entre nos trois enseignes.