Le pic de consommation estival enregistré par la brasserie Opé, aux Sables d’Olonne (Vendée), masque un creux hivernal qu’elle entend bien atténuer grâce à davantage d’efforts commerciaux, ainsi qu’une nouvelle gamme de softs.
Aux Sables d’Olonne (Vendée), la brasserie Opé souhaite désaisonnaliser son activité. L’entreprise, qui a commercialisé ses premières bières en avril 2019, compte élargir son bassin d’activité au-delà des stations balnéaires. Après l’embauche d’un brasseur en mai et d’un apprenti dédié à l’activité commerciale depuis septembre dernier, elle va intensifier sa communication. « L’objectif est de ne plus subir le creux de la période hivernale. La variation saisonnière de l’activité, en été, est trop importante ; il nous faut donc élargir notre clientèle et partir à la conquête de villes dans les terres », estime son fondateur, Pierre Brodu.
Pour avoir suffisamment de stock durant l’été, l’équipe de trois personnes est en ordre de bataille à partir de février-mars. Lors du troisième week-end de juillet, le début de la haute saison semblait réussi, après un démarrage « assez calme » d’avril à juin. L’été 2023 est marqué par le lancement d’Opé’tille, une gamme de boissons sans alcool, en bouteilles 33cl consignées et en fûts. Une limonade aux agrumes (citron, citron vert, orange sanguine, baies de Timut) ; un mix menthe poivrée-menthe Ricqlès, avec de la mangue, de l’ananas, et du citron vert, ainsi qu’une boisson pétillante fraise-citron-basilic sont au programme.
Pour la première recette, après une phase d’infusion des baies, est effectué le mélange avec les fruits et du sucre. 15 % de fruits sont incorporés dans la recette de la limonade. Une semaine de garde, avant adjonction de CO2, est nécessaire pour proposer le produit. « Nous étoffons notre offre. Nous avions de la demande pour de la bière sans alcool, mais cela aurait réduit cette diversification au seul champ des consommateurs qui aiment déjà la bière », explique Pierre Brodu.
Des nouveautés durant l’année
A l’instar de l’ensemble du secteur, Opé a dû « relever un peu » ses tarifs suite à l’inflation, notamment constatée sur le carton et le verre. Développement aidant, la brasserie s’est efforcée de massifier ses achats, et a également réduit sa marge.
L’activité (six références permanentes et trois softs, ainsi que des bières éphémères), répartie entre environ 45 % de bouteilles et 55 % de fûts en volume, a été soutenue par un programme intensif de nouveautés lors de la saison écoulée. En témoigne la bière blanche à la goyave lancée avec la brasserie vendéenne Smeele, ou la Breakfast stout en collaboration avec la Brûlerie des Olonnes, un torréfacteur local, avec du café et des flocons d’avoine. Une version vieillie de trois à quatre mois en barriques de rhum de Jamaïque a remporté un vif succès. Dans le même esprit, une pastry stout avait été lancée il y a un an.
L’événementiel fait aussi partie des fers de lance de la brasserie, avec des festivals en mai et en juin à La Motte-Achard (Vendée), avec 10hl écoulés à chaque fois, ou lors de commandes aux Sables d’Olonne. Objectif de ces multiples initiatives : passer, l’an prochain, de 600hl à 750hl vendus.
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