Inciter les Parisiens à découvrir le Lulu White, à Pigalle, telle est la mission de son équipe dans l’attente du retour en nombre de la clientèle touristique, notamment américaine. La créativité reste de mise, avec une carte qui se veut plus lisible.
Déconfinement de mise pour l’équipe du Lulu White. Après avoir piloté la conception d’une carte cocktails estivale pour l’hôtel Monsieur Cadet, elle a repris, début juillet, du service, toujours dans le 9ème arrondissement, dans son élégant bar de la rue Frochot à Paris. Le positionnement “absinthe & dancing” caractérise l’établissement du groupe Bonhomy (Little Red Door, Bonhomie). Pourtant, la réouverture s’effectue dans une ambiance moins joyeuse qu’à l’accoutumée, faute de touristes, notamment américains.
“Nous cherchons à séduire davantage de consommateurs français, en jouant à fond cette carte grâce à des noms de cocktails qui leur parlent davantage. Des cocktails faiblement alcoolisés sont présents en plus grand nombre. La gamme de prix a légèrement été étendue”, commente Ben Cooper, chef barman. Une carte d’été qui précède donc un “big menu” attendu à la rentrée lorsque l’activité reprendra, peut-être, son plein. Dans une atmosphère toujours dansante, recentrée sur trois jours (du jeudi au samedi après 20 heures), trois catégories (sans alcool, low ABV, cocktails) se dessinent, de 5 à 12 euros.
Twists de classiques
En matière de cocktails, Ben Copper rappelle, en préambule, que l’old fashioned peut se réaliser avec un spiritueux de son choix – illustration faite, à la demande d’un client, avec du mezcal : “les Américains l’ont réalisé avec du bourbon, mais on le twiste partout dans le monde.”
Transition toute trouvée avec le Boston Club Punch, aux saveurs d’été (framboise, ananas, cava): “il s’agit d’un punch classique de la Nouvelle-Orléans. Il devait à l’origine être un punch, une boisson grand format dans un grand bol pour plusieurs personnes. Nous restons très proches de la recette originale, trouvée dans le livre de David Wondrich, « Punch ». Le seul changement consiste à la préparer en cocktail individuel”. Un cocktail très frais, aux belles notes d’agrumes, dont le pamplemousse. Pour notre accompagnant, place au Cafe Martini (café, cognac, Peychaud’s), qui ressemble “à un café allongé”. En bouche, la rondeur du cognac ressort, tandis que la mousse reste présente tout au long de la dégustation. Un cocktail qui se rapproche, dans l’esprit, de l’Espresso Martini.
Low ABV et sans alcool à l’honneur
Cinq cocktails low ABV sont proposés, parmi lesquels le séduisant Green Grasshopper (menthe, cacao, crème), très onctueux, servi en petit format permettant d’introduire la session de dégustation. De très belles notes d’amande peuvent aussi être décelées dans le Pink Squirrel (amaretto, cacao, crème) avec une pointe de cacao. Pour sa part, l’Old Hickory (photo) constitue une bonne introduction aux cocktails secs, même s’il convient d’apprécier l’amertume.
Sans alcool, le Coffee tonic (café, tonic) évoque le début de journée, même à une heure tardive de la soirée. “Un de nos anciens barmans, Louis le Baillif, adorait l’expresso. Nous avons pensé réaliser un cocktail dans cette veine”, précise Ben Cooper. Une recette proche d’un café froid, aux curieuses notes alcoolisées, mais en en étant pourtant dépourvu.
“La bière est importante dans un bar à cocktails, mais nous sommes dans une rue dotée d’une large offre de bière à la pression, au pub Berliner, au Lipstick, au Dirty Dick ou dans d’autres établissements. Nous n’avons pas cherché à forcément à avoir une offre craft, mais à ne pas être classique, tout en restant désaltérant”, explique le chef barman en introduisant la Kirin Ichiban, une lager que l’on a peu l’habitude de retrouver dans les bars, permettant de ne pas être absent sur ce segment, que ce soit pour une dégustation entre deux cocktails ou entre amis, toujours avec la belle ambiance musicale qui caractérise le bar.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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