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Les astuces du bar à bières artisanales IBU pour continuer à satisfaire les beer geeks parisiens

2 min de lecture
Kévin Lieurade et Olivier Deval - Bar à bières IBU - Paris 10
  • A Paris, le bar à bières artisanales IBU a lancé un site Web pour proposer son offre de growlers, bouteilles, canettes et food en livraison et en take away. L'activité se poursuit durant le reconfinement, après une belle saison estivale.

Pendant le reconfinement, les Parisiens peuvent toujours s’approvisionner en bière artisanale. Aux manettes, les cofondateurs du bar IBU (Independant Brews United), Kévin Lieurade et Olivier Deval. Cour des Petites Ecuries (10ème arrondissement), ils ont créé un site web marchand qui recense leurs produits  : bière pression, bouteilles, canettes, mais aussi food avec leur sélection de charcuterie auvergnate et de fromages en circuit court avec par exemple du saucisson au Bleu, du Saint-Nectaire ou du Cantal.

De quoi mettre en avant leur savoir-faire dans l’univers craft, avec près de 70 références en bouteilles et en canettes mais aussi dix becs pression lorsque le bar est exploité en temps normal. Point fort de l’offre, la machine à growlers : ces bouteilles consignées remplies de bière pression peuvent se conserver au frais jusqu’à trois semaines. Une proposition encore rare dans Paris. “Pouvoir proposer de la pression à emporter est important, particulièrement en ce moment”, confirme Kévin Lieurade.

Les livraisons sont effectuées deux fois par semaine dans Paris intra-muros, et les retraits sur place en click & collect. “Cette formule a le mérite, sur ce deuxième confinement, de garder un lien avec nos clients et de maintenir de l’activité. Nous avons essentiellement des clients qui nous connaissent déjà, mais qui résident souvent plus loin que le périmètre immédiat du bar”, poursuit Kévin Lieurade. IBU réalise entre 12% et 14% de son chiffre d’affaires habituel. Les deux serveurs sont au chômage partiel. Le bar fait également appel, lorsqu’il est habituellement ouvert, à un agent de sécurité en fin de semaine.

Un bel été avant un automne difficile

Ouvert en août 2018, le bar IBU, qui s’est développé autour d’une gamme centrée sur les brasseries indépendantes était, avant le début de la crise sanitaire, “sur une bonne dynamique”. Entre les deux confinements, son équipe se satisfait d’avoir pu bénéficier d’une terrasse d’une cinquantaine de places. Cela a permis d’enregistrer une progression de 30% des ventes sur l’été. “Sans ce dispositif, nous aurions eu davantage de difficultés. Les terrasses sont valables jusqu’en juin prochain : ce dispositif est vital pour nous”, insistent Kévin Lieurade et Olivier Deval. En revanche, il y a eu moins d’afterworks suite à la généralisation du télétravail.

Etant considéré comme un bar, courant octobre, IBU a dû fermer avant d’autres établissements bénéficiant d’une licence restaurant. Avec les autres mesures (dont la fermeture anticipée à 22 heures), “nous avons repris un coup de massue. Nous avions strictement appliqué le protocole. Il y a eu beaucoup d’incompréhension de la part de nos clients, et la situation a été difficile.”

Dans l’attente de la réouverture complète, les styles les plus vendus actuellement sont proches de ceux écoulés au bar : beaucoup de bières houblonnées, beaucoup d’IPA. “Les gens qui font l’effort de se déplacer aiment la bière, et souhaitent des styles moins classiques. En ce moment, les bières plus pointues partent le mieux”. La Drunken Mimes de la brasserie Prizm (DDH IPA, 6,9%) plaît bien. Une NEIPA “très houblonnée, assez fraîche”, Hypnosis (8,2%) de la brasserie anglaise Vocation, peut permettre de poursuivre la dégustation.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

Photo : Mickaël Rolland

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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