Une cuvée exceptionnelle accompagne les 180 ans de la maison Dartigalongue, basée en Bas-Armagnac.
On ne fête pas tous les jours ses 180 ans. A cette occasion, la maison Dartigalongue, spécialisée dans la fabrication d’armagnac à Nogaro (Gers) relance sa cuvée Louis-Philippe. Chaque année en « 8 », depuis vingt ans, des assemblages spécifiques donnent naissance à des produits d’exception. Cette année, cinq millésimes (1983 pour les notes d’épices, 1986 pour les arômes de fruits confits, 1992 pour les notes vanillées, 1994 pour la touche florale, 1979 pour les notes de rancio, un vin de liqueur élevé en milieu oxydatif) ont été sélectionnés. Les cavistes le proposeront à partir de novembre, en édition limitée.
Cette cuvée est également l’occasion de (re)découvrir Dartigalongue, qui s’épanouit dans le Bas-Armagnac, le plus important des trois bassins de production. « Les sols sablo-limoneux permettent d’obtenir des vins au fort taux d’acidité, et des eaux-de-vie très fines », précise Benoît Hillion. Cette année, la production a été affectée par un printemps très pluvieux, suivi d’un été très sec. La pluie a fait son retour au début du mois de septembre. L’entreprise assure rester en contact régulier avec son réseau de quatre viticulteurs, sur environ 20 hectares.
Elargir la cible
L’entreprise est dirigée depuis 2010 par Benoît Hillion (photo), issu de la belle-famille. Cet ingénieur agronome de formation travaillait auparavant dans l’univers des biodéchets. Il s’emploie désormais à mettre en avant l’armagnac. « Il nous manque un cocktail classique pour davantage valoriser le produit », regrette-t-il. Il compte néanmoins sur la créativité des bartenders pour toucher une cible plus jeune, et élargir la cible : « nous pouvons toucher les consommateurs de whisky et de rhum. » Seules 3 millions de bouteilles d’armagnac sont écoulées par an, contre 198 millions de bouteilles de cognac…
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
2 commentaires