Maison Sassy reprend contact avec les acteurs du circuit on-trade. Deux références de calvados enrichissent la gamme de cidres, qui ont bousculé le marché depuis sept ans.
Après le cidre, le calvados. Maison Sassy lance, sur les marchés britannique et français, une fine de calvados et un XO, avec pour ambition de donner un coup de jeune au célèbre spiritueux, dans la lignée de ce que la PME a entrepris depuis fin 2014. “Sassy est à l’origine une marque de cidre, qui a la ferme intention de faire bouger les lignes dans le secteur, avec un packaging plus moderne et une communication disruptive. Nous souhaitons réitérer cette idée dans le calvados, afin de devenir leader de la pomme dans tous ses états”, confirme Pierre-Emmanuel Racine-Jourdren, cofondateur avec Xavier d’Audiffret Pasquier.
Le chiffre d’affaires de Maison Sassy (15 personnes à Londres et à Paris) a été multiplié par deux par rapport à 2019, et par trois par rapport à 2020, malgré l’effet de base des confinements : “nous pensions qu’il y aurait un effet de rattrapage au troisième trimestre 2021, et les commandes se sont poursuivies au quatrième trimestre”. Quatre cidres (brut, extra-brut, rosé, bio), un jus de pomme bio et un jus de pomme pétillant composent l’offre. Un cidre 0.0 doit suivre. Avec le calvados, il s’agit de répondre à une attente notamment exprimée par les barmans.
Dans l’Orne, à Saint-Christophe le Jajolet, au château de Sassy, un bouilleur de cru passe tous les ans, afin de réaliser du calvados à des fins de consommation interne. “Nous faisons notamment venir des clients barmans au château. Ils souhaitaient pouvoir utiliser ce calvados dans leurs créations. Nous travaillons avec un producteur basé dans le Domfrontais. Il fallait quelque chose de plus flatteur, boisé et léger”, explique Pierre-Emmanuel Racine-Jourdren. L’idée d’une diversification dans le calvados date des débuts de l’entreprise, et se concrétise aujourd’hui.
Deux références aux objectifs différents
Les produits nécessitent du temps pour être fabriqués. La preuve avec la fine, une eau-de-vie vieillie au minimum deux ans en fûts de chêne. ”Avec son côté un peu ambré, ce produit peut apporter une coloration sympathique aux cocktails. Il apporte la fraîcheur de la pomme, et des notes citronnées.” Il est aussi possible de la déguster avec un glaçon. Le bar londonien Coupette a accompagné Sassy sur la création de différentes recettes de cocktails. Le calvados XO, lui, a vieilli au minimum six ans en fûts de chêne. Un produit qui s’adresse à un public plus connaisseur, pour une consommation en dégustation.
“Il fallait renouer avec nos clients cavistes et CHR”, indique Pierre-Emmanuel Racine-Jourdren. Deux réseaux qui représentent environ 70% de l’activité. Pour former les commerciaux, des échanges ont été organisés sur place avec le producteur, ainsi que des séances de dégustation à distance, faisant également office de team building. Aussi bien des street bars que des bars d’hôtels sont visés.
Les tensions sur les matériaux ont contraint l’entreprise à ne retenir qu’un seul type de bouteilles. “Même pour trouver des bouchons, comme nous avons de petits volumes, nous retrouvons des problématiques que nous avions à notre création”. Depuis janvier, les prix se sont appréciés d’environ 15% pour le carton, et de 10% pour les étiquettes depuis janvier. “Nous ne pouvons pas tout répercuter. Nous tablons sur une augmentation des rotations chez nos clients”, précise le chef d’entreprise.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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