Avec un chiffre d’affaires consolidé de 41,12 milliards d’euros en 2007 et des prévisions à 51,43 milliards en 2007, Nokia aborde l’avenir avec sérenité. Pourtant, le prix moyen de vente d’un modèle va baisser entre les deux années, passant de 95 à 87 euros. Le géant du mobile bénéficie du mécanisme dit de la deuxième monte dans les pneumatiques: le proprétaire d’un modèle d’entrée de gamme achète un modèle supérieur lorsqu’il en change, toujours chez Nokia et plus cher. Même s’il reste à prix constant, Nokia enregistre une meilleure marge sur ce type de produit car le prix des composants diminue au fil du temps. C’est ici que réside une étape du processus de Nokia pour améliorer ses marges: les composants sont achetés à bas prix à Texas Instruments et au fabricant allemand de semi-conducteurs Infineon. Les mobiles d’entrée de gamme sont donc au coeur des visées d’amélioration des marges, après une contraction en 2004, 2005, et durant les neuf premiers mois de 2006. Sur le segment des modèles à moins de 70 euros, Nokia profite des difficultés de Motorola. Nokia mène en parallèle à cette chasse aux coûts une réorganisation de l’enteprise autour de trois entités: Devices, pour la conception des téléphones portables, Software and Services, qui commercialisera des solutions spécialisées (cartographie, synchronisation de données), et Markets, qui aura pour tâche de gérer la chaîne logistique.