Old fashioned au miso, ingrédients japonais en évidence : des choix tranchés mais qui plaisent, au bar de l’hôtel Mondrian, totalement repensé sur la Croisette de Cannes.
Depuis la mi-mars, le Grand Hôtel de Cannes (Alpes-Maritimes) s’est transformé sous la houlette d’Ennismore. Le groupe, dans le giron d’Accor, a décliné pour la première fois sa marque Mondrian en France, en restructurant durant un an cet hôtel 5 étoiles (75 chambres), le plus haut bâtiment de la ville, et en profitant pour implanter un nouveau concept F&B, Mr.Nakamoto. Une offre « food grill américaine et japonisante, qui se décline jusqu’aux cocktails », décrit Laurent Guyon de Montlivault, bar manager, en poste depuis dix-sept ans dans l’établissement.
Umeshu, shiso ou yuzu figurent en bonne place dans les cocktails, tandis qu’une quinzaine de whiskies japonais ont intégré la cave de 120 références. « Nous accueillons une clientèle internationale, drainée par les différents événements et congrès », rappelle le manager – le Palais des festivals de Cannes n’est situé à qu’une centaine de mètres, également sur la Croisette. Pour coller aux standards d’un concept rappelant l’atmosphère du New York des années 1950, une carte de trois Martinis a par ailleurs été créée par les six bartenders. Neuf cocktails signature, sur un total de 25 recettes (sans compter les classiques et les anciens drinks du Grand Hôtel), figurent sur la carte.
L’old fashioned se met à table
Dans cette offre, le Cho Milk punch (25 euros) incarne les ambitions renouvelées du bar. Gin Bombay Sapphire, mezcal, prune, épices, agrumes, yuzu, kiwi, et infusion à base de fleur Butterfly pea tea, incorporée à la préparation du punch. Très élégant, avec une esthétique permettant d’en faire une star des réseaux, il s’inscrit dans la tendance low ABV. Le côté très onctueux du milk punch ressort immédiatement. Le mezcal intervient en fin de bouche. La fraîcheur des agrumes étonne.
Impossible de passer à côté des classiques dans un 5 étoiles – le Miso old fashioned assure la jonction entre cette recette incontournable et le nouveau thème du restaurant et du bar. « On en vend plus au restaurant qu’au bar, et autant en apéritif qu’en digestif », indique Laurent Guyon de Montlivault. Un sirop maison de miso remplace le sirop de sucre. Des bitters umami prennent la place de l’Angostura. « Les bitters relèvent l’intensité du bourbon Woodford Reserve ». Une pointe de cognac Hennessy est ajoutée. Une belle sucrosité est perceptible en fin de bouche.
L’ensemble de l’espace du bar a par ailleurs été restructuré. On regrettera la discrétion du comptoir, en retrait, et le choix de certains matériaux qui auraient pu apporter davantage de chaleur au lieu. Bon point, en revanche, sur l’aménagement du bar pour l’équipe, avec du mobilier conçu pour être plus fonctionnel.
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