
Aberlour, l’une des marques de whisky écossais de Pernod Ricard, et The Whisky Lodge, un caviste et distributeur lyonnais, collaborent depuis 2015 autour d’un single cask, doté d’une nouvelle édition chaque année. En 2025, place à un 18 ans vieilli en fût d’oloroso.
Depuis dix ans, Aberlour et The Whisky Lodge collaborent autour d’une nouveauté par an. Il s’agit d’un single cask produit par la distillerie écossaise pour ce caviste implanté dans le 2ème arrondissement de Lyon (Rhône) depuis 1993, également e-commerçant et distributeur auprès des professionnels. En 2025, la dixième édition issue de ce partenariat a été produite en 612 bouteilles.
L’Aberlour 18 ans – Sherry Butt (54,8%) a été vieilli en fût d’oloroso, un vin fortifié de Xérès. Au nez, il rappelle le côté rancio, noix et abricot du cognac, illustre Pierre Tissandier, le directeur général de The Whisky Lodge. Le whisky nous évoque des notes boisées et de fruits compotés. Pomme rouge épicée, réglisse, chocolat blanc et framboise, complète l’équipe d’Aberlour. “Il est épicé, on sent bien le bois et du miel”, relève Aurélien Nuisement, brand ambassador malts chez Pernod Ricard.
En bouche : vanille, noix, oléagineux. Foncièrement oxydatif lorsqu’on le déguste de nouveau. Pour la marque : cassis, miel, touches de gingembre et clous de girofle. La finale est sèche et épicée. Le produit est disponible entre 169 et 185 euros.
“Une relation de confiance”

612 bouteilles ont été produites.
“Lorsque la collaboration avec Aberlour a été lancée, cela a été un gros challenge de convaincre Pernod Ricard de réaliser une édition limitée, puisque cela impactait le process de production. Nous avons établi une relation de confiance avec Sandy Hyslop, le maître de chai de Chivas Brothers”, précise Pierre Tissandier, qui poursuit le travail initié par son père, à l’origine des Caves Tissandier créés en 1968 (et revendues) à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et de The Whisky Lodge.
Ce lancement est l’occasion de se focaliser sur l’art de déguster. “Le whisky est un produit très malléable. Quand ils sortent du fût, les whiskies Aberlour sentent le kirsch, la vodka. A la dégustation, l’oeil est immédiat. L’odorat est le sens le moins travaillé par l’Homme, et pourtant il est le plus primitif. Il s’agit du sens le plus brut, et il s’agit sans doute de celui qui fait le moins appel à la raison”, estime Pierre Tissandier.
The Whisky Lodge a aussi développé ses propres marques, comme Orsines. Pour sa part, Aberlour poursuit sur sa lancée auprès des consommateurs français avec le lancement d’un whisky vieilli 16 ans en fût d’oloroso. Un single cask exclusivement disponible chez Le Comptoir irlandais, à hauteur de 438 bouteilles.
A Lyon, Franck Stassi
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