En plus de la gamme de bières Riviera Beer (dont une belle IPA), les Brasseurs de l’Esterel ont mis le turbo, à Saint-Raphaël, sur leur cola, leur limonade et leur activité de distribution.
Ça pétille chez les Brasseurs de l’Esterel. Un cola, lancé en mai dernier, complète la gamme de bières permanentes (Riviera Beer blonde, blanche, ambrée, IPA, cherry) de cette brasserie de Saint-Raphaël (Var). Le deuxième confinement a été mis à profit pour accélérer la création de cette boisson, qui a nécessité un an et demi de travail avec un aromaticien de Grasse (Alpes-Maritimes). Sans caféine et sans acide ascorbique, il affiche 30% de sucres en moins qu’un cola classique. Disponible dans tous les réseaux, il a rapidement été référencé en grande distribution (dont Casino). En cafés-hôtels-restaurants, à l’instar de la bière, il s’agit de convaincre par le goût et la dimension locale face à la question du surcoût.
« Etre rompu au process de travail sur la bière nous a permis d’aller plus vite sur le lancement de la production », précise François Woiselle, associé. Une gamme de softs, dont une citronnade, pourrait suivre si le cola remplit ses objectifs. Une nouvelle version de la limonade, lancée il y a deux ans, a été mise en route. Le produit affiche « une belle récurrence » sur ses ventes. Dans cette démarche visant à tendre vers plus de naturalité, la brasserie vient d’être certifiée afin de démarrer sa production de bières bio : une pale ale ainsi qu’une triple sont au programme. Une production de bières en canettes est également dans les tuyaux, si le contexte le permet.
Bel essor pour la distribution
S’il n’y a pas de nouvelles restrictions sanitaires, les Brasseurs de l’Estérel prévoient de monter à 2200 hectolitres par an en 2022, après 1600 hl en 2021. L’entreprise a souffert du coup d’arrêt du secteur événementiel l’an dernier, et de la réduction du nombre d’événements cette année. Neuf personnes devraient composer l’effectif en septembre, dont trois alternants, grâce au nouveau dispositif d’aides à l’apprentissage. Les fonctions logistiques, commerciales et communication pourront être renforcées.
La TPE peut aussi s’appuyer sur son activité de distribution de boissons, lancée au printemps 2020. Elle représente aujourd’hui 25% du chiffre d’affaires. Les cidres Fils de Pomme, les jus de la Boissonnerie de Paris, le café Di Meo de Saint-Raphaël ou les cocktails prêts-à-boire Cockorico sont notamment référencés. Autre diversification, la production de bières à façon, sur laquelle les efforts ont été accentués depuis un an. Les Brasseurs de l’Esterel n’échappent pas aux tensions sur les matières premières ; en témoignent les difficultés pour trouver des transporteurs afin de s’approvisionner en malt.
Côté bières, l’équipe se surprend à constater le succès de l’IPA Riviera Beer, lancée en test fin 2018 puis dans sa version actuelle début 2019. Elle constitue la troisième meilleure vente, derrière la blonde et la blanche ou l’ambrée selon les saisons. « Les gens connaissent le nom. Les cavistes et les CHR nous aident à faire comprendre aux consommateurs qu’il y a d’autres marques de bières », appuie François Woiselle.
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